L'insoutenable légèreté d'une trêve

Un Palestinien rentre chez lui dans la bande de Gaza le 18 janvier 2009, après qu'Israël eut décrété une trêve.
Photo : AFP / MAHMUD HAMS
Prenez note que cet article publié en 2009 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Malgré une trêve fraîchement décrétée la veille, l'aviation israélienne a lancé un raid dimanche matin en riposte à des tirs de roquettes palestiniennes sur Sdérot, dans le sud de l'État hébreu.
Un Palestinien a été tué dimanche par des tirs israéliens dans le sud de la bande de Gaza, le premier depuis l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu unilatéral israélien quelques heures plus tôt (notre article), selon une source médicale palestinienne.
Israël ripostait ainsi à des tirs de roquettes palestiniennes sur Sdérot, dans le sud de l'État hébreu, qui n'auraient pas fait de victimes.
Maher Abou Rajila, 20 ans, roulait à bord de son véhicule dans le secteur de Khouzaa, près de Khan Younès, quand il a été atteint à la poitrine par des tirs israéliens, selon cette même source médicale palestinienne, rapporte l'Agence France Presse.

Le premier ministre d'Israël Ehoud Olmert
Photo : AFP / RONEN ZVULUN
Le cessez-le-feu « insuffisant »
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, cité par l'agence égyptienne Mena, a déclaré dimanche que le cessez-le-feu unilatéral décrété par Israël est « insuffisant » et doit s'accompagner d'un retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza.
« Le cessez-le-feu est important et nécessaire, mais insuffisant », a dit M. Abbas après des entretiens avec le président égyptien Hosni Moubarak, auteur d'une médiation entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas qui contrôle Gaza.
« Il faut un retrait israélien complet de Gaza et une réouverture des points de passage pour permettre l'arrivée de l'aide destinée au peuple palestinien de Gaza », a jouté M. Abbas.
Pour une trêve durable
L'Égypte est l'hôte dimanche d'un minisommet international appelant à une trêve durable dans la bande de Gaza et sa reconstruction.
Coprésidée par le président égyptien Hosni Moubarak et le président français Nicolas Sarkozy, cette réunion se tient à Charm el-Cheikh, sur la mer Rouge, en présence du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.
Les chefs d'État ou de gouvernement de l'Allemagne, de l'Espagne, de la France, du Royaume-Uni, de l'Italie, et de la Turquie ainsi que de la Jordanie y sont présents.
Ni Le Caire ni Paris n'ont communiqué le thème du sommet.
L'agence égyptienne Mena indique seulement qu'il appellerait « à consolider le cessez-le-feu et continuer les efforts pour mettre en place les autres phases du plan égyptien » pour la bande de Gaza.

Un membre de la garde présidenteille égyptienne s'apprête à hisser le drapeau égyptien aux côtés de ceux d'autres nations qui participent à un sommet sur la crise de Gaza.
Photo : AFP / KHALED DESOUKI
Seul pays arabe avec l'Égypte à avoir reconnu Israël, et à se rendre au sommet, la Jordanie est représentée par le roi Abdallah II. Le président turc Abdullah Gul est aussi présent.
L'Égypte, très critiquée par des pays arabes pro-Hamas comme la Syrie ou le Qatar, garde espoir de parvenir à négocier les modalités d'une trêve entre Israël et le mouvement islamiste afin d'éviter le retour de la violence.
Depuis son lancement, le 27 décembre, l'opération « Plomb durci » lancée, selon Jérusalem, pour mettre fin aux tirs de roquettes du mouvement islamiste Hamas, a coûté la vie à au moins 1245 Palestiniens.
Avec les informations de Agence France-Presse, Associated Press et site web de la BBC