Une aide à coup de millions
Prenez note que cet article publié en 2009 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Un diplomate de l'ONU soutient que la communauté internationale devra verser des centaines de millions pour répondre aux besoins urgents de la population palestinienne.
Le secrétaire général adjoint des Nations unies aux affaires humanitaires, John Holmes, estime que la communauté internationale devra verser des centaines de millions de dollars au cours des six ou neuf prochains mois pour répondre aux besoins urgents des Palestiniens de la bande de Gaza, rapporte l'AFP.

Un marchand tente de vendre quelques fruits et légumes dans la ville de Gaza.
Photo : AFP / Patrick Baz
Un appel en ce sens sera lancé par l'ONU « au début du mois de février », a-t-il déclaré vendredi depuis Jérusalem, où il donnait une conférence de presse après s'être rendu, la veille, dans la bande de Gaza.
Selon M. Holmes, les 1,5 million de Palestiniens confinés dans la bande de Gaza ont d'abord et avant tout besoin de nourriture, d'eau potable et de carburant. Il faut aussi réparer le réseau électrique et organiser l'aide aux dizaines de milliers de personnes qui sont sans-abri ou qui ont été déplacées au terme de l'offensive de 22 jours de l'armée israélienne.
Le niveau de destruction, que j'imaginais élevé, était encore pire que ce que j'attendais.
Le diplomate de l'ONU a demandé une « ouverture totale des points de passage » entre Israël et la bande de Gaza, notamment celui de Karni, principal lieu de transit des marchandises vers le territoire palestinien. M. Holmes dit avoir observé « paradoxalement des progrès ces dernières semaines en comparaison avec les mois qui ont précédé ».
Quelque 120 camions arrivent chaque jour à Gaza, mais il en faudrait plutôt de 500 à 600, affirme-t-il. Selon M. Holmes, des responsables israéliens avec lesquels il a discuté « veulent vraiment progresser », mais qu'ils étaient « préoccupés par l'aspect sécuritaire ».
Le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a déjà prévenu plus tôt cette semaine qu'il mettrait un terme au cessez-le-feu d'une semaine qu'il a décrété si Israël ne rouvrait pas les points de passage.
Rouverture annoncée des écoles
Par ailleurs, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens a annoncé qu'elle rouvrira ses 221 écoles dès samedi. Les écoles sont fermées depuis qu'Israël a lancé son assaut sur la bande de Gaza, le 27 décembre. On ne sait pas ce qu'il adviendra des milliers de personnes qui y ont trouvé refuge lors des 22 jours de l'offensive.
Des écoles de l'agence, connue sous son acronyme anglais UNRWA, ont été bombardées par l'armée israélienne au cours du conflit. Plus d'une quarantaine de Palestiniens sont morts lorsque l'une d'elles a été frappée à Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza.
Le chef de l'UNRWA, John Ging, a d'ailleurs déclaré vendredi que « les responsabilités doivent être établies au sujet des raisons pour lesquelles l'armée de l'air israélienne a frappé les infrastructures de l'État palestinien plutôt que les infrastructures de la terreur ».
« Les extrémistes de Gaza - il y en davantage maintenant à la fin du conflit qu'au début, c'est là le produit de ce genre de conflit - sont persuadés qu'il n'y a pas de justice à attendre des règles de droit. Nous devons démontrer qu'ils se trompent », a ajouté M. Ging.
Au lendemain de la décision du président américain Barack Obama de désigner Georges Mitchell à titre d'émissaire spécial pour le Moyen-Orient, M. Ging y est aussi allé d'un conseil destiné à son administration.
« Ma première requête à l'administration américaine, c'est de parler à l'homme de la rue à Gaza. Venez à Gaza et parlez avec les gens - les mères, les pères, les responsables de la société civile, les gens qui ne se mêlent pas de politique », a-t-il dit.
La nomination de M. Mitchell, qui est connu notamment pour son rôle dans le processus de paix en Irlande du Nord, a été bien accueillie, tant par Israël que par l'Autorité palestinienne.
Avec les informations de Agence France-Presse et Reuters