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Pour un embargo sur les armes

Bombardements sur Gaza

Bombardements israéliens sur la ville de Gaza.

Photo : AFP / Jack Guez

Radio-Canada

Au terme d'une enquête menée à Gaza et dans le sud israélien, Amnistie internationale demande à l'ONU d'imposer un embargo complet sur les ventes d'armes étrangères à Israël et aux groupes armés palestiniens.

L'organisme Amnistie internationale demande aux Nations unies de décréter un « embargo total » sur les ventes d'armes aux Israéliens et aux Palestiniens. Selon l'organisme voué à la défense des droits de la personne, Israël et le Hamas ont eu recours massivement à des armes d'origine étrangère pour lancer des attaques contre des civils lors du dernier conflit dans la bande de Gaza et le sud d'Israël.

De retour d'une mission d'enquête dans ces régions, la chef de la mission Donatella Rovera a déclaré lundi dans un communiqué: « Les forces israéliennes ont utilisé le phosphore blanc et d'autres armes fournies par les États-Unis pour commettre de graves violations du droit international humanitaire, et notamment des crimes de guerre. Leurs attaques ont causé la mort de centaines d'enfants et d'autres civils, ainsi que des destructions à grande échelle de logements et d'infrastructures ».

Soulignant que ceux qui vendent des armes aux Palestininens et aux Israéliens savent que ces armes sont souvent utilisées de façon abusive contre des civils, Amnistie internationale soutient que ces marchands d'armes sont par conséquent responsables des excès commis avec leurs armements.

Les États-Unis en tête de liste

Parmi ces marchands d'armes, Amnistie accuse tout particulièrement les États-Unis: « Les États-Unis sont un important fournisseur d'armes pour Israël. Ils ont donc une obligation particulière de mettre un terme aux approvisionnements qui constituent une violation des lois de la guerre et des droits humains ».

« Le gouvernement du président Obama doit immédiatement suspendre son aide militaire à Israël », soutient pour sa part Malcolm Smart, directeur du programme Moyen-Orient chez Amnistie internationale.

Or, Washington s'est engagé il y a quelques années à livrer 30 milliards de dollars d'aide militaire à l'État d'Israël d'ici 2017, soit 25 % de plus qu'avant les deux mandats de l'administration Bush. Lors de leur mission en Israël et dans la bande de Gaza, les enquêteurs d'Amnistie internationale ont retrouvé dans les territoires palestiniens bombardés par Israël de grandes quantités de débris de munitions américaines de toutes sortes, dont de nouvelles armes ainsi que des restes encore incandescents de phosphore blanc.

D'autre part, les enquêteurs ont également retrouvé de nombreux débris de roquettes palestiniennes Qassam et Grad dans des zones civiles israéliennes. Ces projectiles de fabrication artisanale sont soit importés soit fabriqués sur place par les combattants palestiniens à partir de composantes importées de l'étranger, note Amnistie internationale.

Les armes au phosphore

Le phosphore blanc est une substance chimique qui entre dans la fabrication d'armes incendiaires et antipersonnel. Connues et utilisées à des fins militaires depuis la fin du 19e siècle, les armes au phosphore infligent de graves brûlures et font des ravages importants en raison de leur capacité incendiaire, mais aussi de leur toxicité élevée.

Ces armes fondent leur action sur la dilution d'une solution de phosphore dans du sulfure de carbone. La réaction chimique qui s'ensuit chauffe le phosphore à très haute température et enflamme ensuite la fumée émise par les substances en réaction, créant un important nuage incandescent. Les incendies au phosphore sont d'autant plus ravageurs qu'on ne peut pas les éteindre avec de l'eau. Certains débris peuvent par ailleurs demeurer incandescents pendant des jours avant de s'éteindre.

En 1983, l'usage d'armes au phosphore dans le but de blesser ou de tuer a été interdit et considéré comme un crime de guerre dans le protocole III additionnel à la Convention sur certaines armes classiques de l'ONU.

Selon les conventions, l'usage du phosphore lors de conflits armés n'est permis que pour éclairer un terrain dans l'obscurité ou pour créer des écrans de fumée pour couvrir l'avance de troupes.

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