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Cabinet Nétanyahou : Barak refuse, Livni demande plus

Ehoud Barak et Benjamin Nétanyahou. (AP)

Après les refus des dirigeants de Kadima et du parti travailliste de participer à une coalition élargie, le leader du Likoud risque de devoir se contenter des partis de droite.

Double camouflet en quelques heures pour Benjamin Nétanyahou : après avoir essuyé un premier refus de Tzipi Livni dimanche, le leader du Likoud, officiellement chargé de former le prochain cabinet d'ici au 3 avril, a également échoué à convaincre Ehoud Barak, leader du parti travailliste, de rallier un gouvernement d'union nationale. Selon son entourage, «Bibi» avait proposé à son interlocuteur de conserver le portefeuille de la Défense ainsi que quatre autres ministères.

«Le peuple a tranché et décidé de renvoyer les travaillistes dans l'opposition, et nous respectons ce choix. Nous serons une opposition responsable, sérieuse et constructive», a déclaré Ehoud Barak après sa rencontre avec Benjamin Nétanyahou, lundi. Le parti travailliste, fondateur du pays, a réalisé son pire score historique aux législatives du 10 février en n'obtenant que 13 sièges sur 120 à la Knesset.

Benjamin Nétanyahou n'a pas non plus réussi à convaincre Tzipi Livni, même si le refus de cette dernière semble moins définitif. Dimanche, la chef du parti centriste Kadima, qui s'était vu proposer un nombre équivalent de ministères et deux des trois portefeuilles les plus importants (Défense, Finances ou Affaires étrangères), a maintenu sa décision de gagner les bancs de l'opposition «à cause des divergences (?) sur la voie que doit emprunter le gouvernement».

Parmi ces divergences, figure notamment la reprise des négociations avec les Palestiniens. La ministre des Affaires étrangères, qui avait fait de ce dossier la clef de voûte de son programme, estime notamment que le programme du futur gouvernement devrait mentionner «la nécessité de deux Etats pour deux peuples».

«Quand nous serons d'accord sur cette voie, nous pourrons charger des équipes de négociateurs de conclure des ententes», a-t-elle dit, ajoutant que Benjamin Nétanyahou devrait lui soumettre prochainement «d'autres idées».

Clinton en Cisjordanie et en Israël

Le leader du Likoud, 59 ans, opposé aux accords d'Oslo de 1993 et hostile à la création d'un Etat palestinien, est en principe soutenu par un bloc de partis de droite comptant 65 députés.

Mais il envisagerait à contrecœur de s'appuyer sur cette majorité de «durs» qui susciterait inéluctablement des tensions avec la nouvelle administration américaine désireuse de relancer les efforts de paix.

Ce bloc pourrait même se réduire comme une peau de chagrin, car les quatre élus d'extrême droite de l'Union nationale exigent la colonisation à outrance en Cisjordanie occupée.

Le numéro deux du Likoud, le député Guidéon Saar, a fait état «de plusieurs points de convergence avec le Kadima» ajoutant qu'«il est possible de combler les écarts». Selon lui, «il faut de la patience, de la bonne volonté et des idées constructives car les négociations avec les Palestiniens ne constituent pas un problème fondamental, et nous sommes prêts à les poursuivre».

Par ailleurs, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton pourrait effectuer les 3 et 4 mars sa première visite officielle en Cisjordanie et en Israël, selon le négociateur palestinien Saëb Erakat. L'information n'a toutefois pas été confirmée par la Maison-Blanche.

Cabinet Nétanyahou : Barak refuse, Livni demande plus

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7 commentaires
  • fab02

    le

    Quand on lit la presse anglophone et israélienne, on s'aperçoit tout de suite du parti pris des journalistes anglophones et de langue hibraique!

  • Norman002

    le

    Kadima n'a recueilli qu'un petit quart des voix. Les israéliens ont clairement choisi autre chose que la vision de Livni. Alors, cette brave dame a surtout gagné le droit de penser à l'intérêt collectif avant de se préoccuper des enjeux politiques. Sinon, comme Royal, elle aura fait un petit tour... et puis s'en va ;-)))

  • Wallenstein

    le

    C'est fichu. Livni seule aurai pu représenter tout le monde, et les Liebermann ne devraient plus exister: quoi de plus antidémocratique qu'un député quia déclaré sa loyauté d'abord à un homme, ensuite à un parti?

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