Les donateurs au chevet de Gaza
Les donateurs internationaux se réunissent lundi en Egypte pour apporter une aide massive à la reconstruction de Gaza et à la relance de son économie, six semaines après l'offensive israélienne qui a dévasté le territoire palestinien. Doubler le nombre de colons en Cisjordanie?
- Publié le 02-03-2009 à 00h00

La conférence se tient sur fond de regain de tension autour de Gaza, d'où des roquettes ont encore été tirées dimanche vers le sud d'Israël. Le Premier ministre israélien sortant Ehud Olmert a menacé d'une riposte "sévère".
Les donateurs, qui se retrouvent dans la station de Charm el-Cheikh (mer Rouge), devraient promettre au moins 2,8 milliards de dollars pour financer un plan de reconstruction et de soutien économique préparé par l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas.
Ce plan prévoit 1,3 milliard de dollars en 2009-2010 pour la reconstruction et le redémarrage de l'économie et 1,5 milliards pour combler le déficit prévu dans l'exercice en cours du budget de l'Autorité palestinienne, dont la moitié est consacrée à Gaza bien que M. Abbas n'exerce aucun contrôle sur ce territoire tombé mi-2007 aux mains des islamistes du Hamas.
Comment faire parvenir l'aide sans traiter avec le Hamas, considéré comme une organisation terroriste en Occident, sera à cet égard l'une des principales préoccupations des participants.
Quelque 75 délégations du monde entier sont attendues. Outre le président égyptien Hosni Moubarak, son homologue français Nicolas Sarkozy, le Premier ministre italien Silvio Berlusconi, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton seront là.
La conférence doit aussi lancer un appel en faveur d'une relance du processus de paix israélo-palestinien au moment ou Israël s'apprête à se doter du cabinet le plus "faucon" de son histoire.
Une réunion du Quartette pour le Proche-Orient (ONU, UE, USA et Russie), qui oeuvre pour la création d'un Etat palestinien aux côtés d'Israël, est prévue en marge de la conférence. L'offensive israélienne qui a fait plus de 1.300 morts a pris fin le 18 janvier mais les tractations en vue d'une trêve durable entre le Hamas et Israël sous les auspices de l'Egypte n'ont toujours pas abouti.
Israël lie l'ouverture des points de passages de la bande de Gaza, indispensable pour la reconstruction, à la libération d'un de ses soldats qui y est détenu depuis sa capture en 2006.