Des dirigeants du Hamas arrêtés
Prenez note que cet article publié en 2009 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
L'armée israélienne a arrêté une dizaine de dirigeants du mouvement islamistes, dont quatre députés, en Cisjordanie. En Égypte, les pourparlers entre le Hamas et le Fatah sur la formation d'un gouvernement d'union nationale sont suspendus.
Les forces de sécurité israéliennes ont arrêté une dizaine de dirigeants du Hamas, jeudi, en Cisjordanie. Quatre membres du Conseil législatif palestinien, dont un ex-vice premier ministre, Nasser Shaer, sont au nombre des personnes interpellées.

La femme de Nasser Shaer tient un portrait de son mari, arrêté par l'armée israélienne.
Photo : La Presse canadienne / AP/Nasser Ishtayeh
L'armée israélienne les accuse d'avoir voulu accroître l'influence du mouvement islamiste dans la région; le Hamas estime qu'Israël cherche à accroître la pression afin d'obtenir la libération du soldat Gilad Shalit, détenu dans la bande de Gaza depuis bientôt 1000 jours.
« Ces hommes mènent un effort destiné à restaurer l'administration de l'organisation terroriste Hamas dans la région, tout en cherchant à accroître le pouvoir et l'influence du Hamas », a fait savoir l'armée dans un communiqué.
« C'est une tentative flagrante pour faire pression sur le Hamas, le pousser à faire des concessions et accepter un échange de prisonniers sans qu'Israël n'ait à payer le prix », soutient pour sa part le Hamas dans un site Internet du mouvement. « Cette tentative de chantage est vouée à l'échec ».
Les arrestations surviennent après que des négociations sur un échange de prisonniers entre Israël et le Hamas, menées sous les auspices de l'Égypte, eurent achoppé plus tôt cette semaine. Le Hamas exige la libération de centaines de ses membres détenus par Israël en échange de la libération du soldat Shalit.
Pourparlers Fatah-Hamas suspendus
En Égypte, les négociations entre le Hamas et le mouvement laïque Fatah au sujet de la formation d'un gouvernement d'union nationale ont été suspendues, jeudi. Selon des sources palestiniennes et égyptiennes, les pourparlers reprendront dans quelques jours.
Depuis la fin du mois de février, les deux partis rivaux tentent de s'entendre sur la composition d'un gouvernement, ainsi que sur une façon de négocier avec l'État d'Israël. Le Fatah appuie des négociations de paix, tandis que le Hamas croit à la lutte armée, bien qu'elle considère la possibilité de prolonger une trêve fragile avec l'État hébreu.
Les négociations sont considérées comme cruciales pour la reconstruction de la bande de Gaza, dont les infrastructures ont été complètement démolies lors de la récente offensive israélienne de 22 jours, et qui fait toujours l'objet d'un blocus de la part d'Israël.
La formation d'un éventuel gouvernement d'union nationale est également nécessaire à la reprise des négociations de paix avec Israël. L'État hébreu refuse de négocier avec le Hamas, qu'elle considère comme une organisation terroriste.
Le Hamas et le Fatah se sont entendus en principe pour tenir des élections législatives et présidentielles d'ici le 25 janvier 2010. Le Hamas est au pouvoir dans la bande de Gaza depuis que ses militants ont vaincu ceux fidèles au Fatah en juin 2007. Le Fatah ne contrôle plus que la Cisjordanie.
Avec les informations de Agence France-Presse, Reuters et Jerusalem Post