Les travaillistes entrent dans la coalition

Ehoud Barak et Benyamin Nétanyahou lors de leur rencontre, lundi.
Photo : La Presse canadienne / AP/Bernat Armangue
Prenez note que cet article publié en 2009 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le Parti travailliste d'Ehoud Barak accepte de se joindre à la coalition gouvernementale du premier ministre désigné Benyamin Nétanyahou.
Les membres du Parti travailliste israélien ont approuvé mardi par un vote majoritaire d'entrer dans la coalition du gouvernement de droite de Benyamin Nétanyahou. La motion, présentée par le chef travailliste Ehoud Barak aux 1470 délégués réunis en congrès à Jérusalem, a été adoptée par une majorité de 680 voix contre 507.
En matinée, le premier ministre israélien désigné Benyamin Nétanyahou (droite) et Ehoud Barak (centre gauche) ont conclu un accord de coalition au terme d'un marathon de négociations qui s'est terminé tout juste avant le congrès du Parti travailliste. À peine négocié, l'accord a donc aussitôt été soumis à l'approbation des membres du Parti travailliste.
L'accord signé par les deux anciens premiers ministres prévoit que M. Barak conservera le poste de ministre de la Défense qu'il occupe au sein du gouvernement Olmert, qu'Israël respectera les ententes conclues jusqu'ici avec les Palestiniens, et qu'il poursuivra les négociations avec les Palestiniens.
L'entente prévoit en outre que M. Barak sera consulté pour toutes les décisions en matière de diplomatie et de défense, et que son parti présidera la commission du Parlement sur les Affaires étrangères et la Défense. Elle prévoit en outre que l'État fera respecter la loi en ce qui concerne les constructions illégales, israéliennes et palestiniennes, en Cisjordanie.
De plus, le chef travailliste obtiendra le pouvoir de nommer les cinq ministres qui se joindraient au gouvernement Nétanyahou, une situation sans précédent qui nécessite un amendement à la constitution du parti.

Répartition des sièges à la Knesset
Le Likoud de M. Nétanyahou, désigné pour former le gouvernement par le président Shimon Pérès, contrôle 27 des 120 sièges au Parlement israélien, la Knesset. Le parti Kadima (centre) de Tzipi Livni en a 28, mais il n'a pas été désigné par M. Pérès pour former la coalition et a refusé d'y entrer quand M. Nétanyahou lui a offert.
Le premier ministre désigné a déjà conclu des accords avec le parti ultranationaliste Israël Beitenou, qui a 15 députés, et le parti ultraorthodoxe Shass, qui en a 11. Il lui reste donc à obtenir l'appui de huit députés supplémentaires pour que son gouvernement puisse revendiquer la confiance de la Knesset.
Avec les informations de Agence France-Presse, Haaretz et Yediot Ahoronot