Le premier ministre israélien pressenti, Benyamin Nétanyahou, présentera mardi soir son gouvernement à l'investiture du Parlement, a indiqué, lundi 30 mars, un responsable du Likoud. Ce gouvernement très large, le trente-deuxième de l'histoire d'Israël, devrait compter une trentaine de ministres et une demi-douzaine de vice-ministres.
Le ministère des affaires étrangères a été réservé à Avigdor Lieberman, chef d'Israël Beiteinou, la défense au chef du Parti travailliste Ehoud Barak – déjà titulaire du poste – et l'intérieur au chef du Shass, Eli Yishaï. M. Nétanyahou voulait se donner les coudées franches pour pouvoir mener une politique pragmatique et s'épargner ainsi une confrontation avec l'administration américaine, qui entend relancer le processus de paix au Proche-Orient. Pas moins de cinq portefeuilles ministériels ont été réservés aux travaillistes – outre celui de la défense –, ainsi que deux postes de vice-ministres et la présidence tournante de la commission parlementaire des affaires étrangères et de la défense.
La coalition formée par M. Nétanyahou réunit, outre le Likoud, le parti Israël Beiteinou (extrême droite nationaliste, 15 députés), le Parti travailliste (gauche, 13), le parti orthodoxe séfarade Shass (11), et le Foyer juif (colons, 3).
M. Nétanyahou n'a pas réussi à rallier à son gouvernement le parti centriste Kadima (28 sièges) de Tzipi Livni. Pour ne pas être l'otage de ses alliés naturels d'extrême droite aux exigences radicales, il a payé le prix fort pour convaincre le Parti travailliste de participer à sa coalition.
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