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Lieberman rejette le processus d'Annapolis

Le nouveau ministre israélien des affaires étrangères estime qu'Israël n'est pas tenu par les engagements d'Annapolis, qui prévoit la création d'un Etat palestinien.

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 01 avril 2009 à 15h33, modifié le 01 avril 2009 à 19h54

Temps de Lecture 2 min.

Tout juste nommé ministre des affaires étrangères israélien, Avigdor Lieberman a affirmé, mercredi 1er avril, qu'Israël n'était pas lié par les engagements de la conférence d'Annapolis, en novembre 2007, sur la création d'un Etat palestinien. "Il n'y a qu'un seul document qui nous lie et ce n'est pas la conférence d'Annapolis (...) seulement la Feuille de route", a-t-il déclaré lors de la cérémonie de passation de pouvoir avec l'ancienne chef de la diplomatie israélienne, Tzipi Livni. "Le gouvernement israélien et la Knesset n'ont jamais adopté Annapolis", a-t-il martelé.

La Feuille de route est un plan de paix élaboré par le Quartet pour le Proche-Orient – réunissant Etats-Unis, Union européenne, Russie et ONU – et qui prévoit la création d'un Etat palestinien aux côtés d'Israël. Lancé à l'été 2003, ce plan est largement resté lettre morte. En 2007 à Annapolis, le premier ministre israélien, Ehoud Olmert, et le président palestinien, Mahmoud Abbas, avaient convenu de relancer les négociations de paix pour parvenir à un accord sur Etat palestinien. Tout cela à condition que l'Autorité palestinienne mette au pas les groupes armés radicaux, qui contrôlent toujours Gaza, et qu'Israël s'engage à geler ses activités de colonisation, ce qu'il n'a pas fait.
"NOUS DEVONS DIRE AU MONDE QUE CET HOMME NE CROIT PAS À LA PAIX"

Les propos du nouveau chef de la diplomatie israélienne n'ont pas manqué de faire réagir, y compris au sein de la classe politique israélienne. Si le nouveau premier ministre, Benyamin Nétanyahou, avait prévenu, lors de son discours d'investiture mardi, qu'il était prêt à négocier un accord de paix, mais sans évoquer un Etat palestinien. Interrogé sur les déclarations de M. Lieberman, un membre du Likoud a estimé qu'il "n'y avait pas de problèmes". "Il prend ses distances avec Annapolis, comme le gouvernement avait l'intention de le faire", a-t-il expliqué sous couvert d'anonymat. "Ce discours prouve combien j'ai eu raison de ne pas entrer dans la coalition", a estimé pour sa part Mme Livni. Le chef de l'Etat, Shimon Peres, et l'ancien premier ministre Ehoud Olmert, ont exhorté le nouveau cabinet d'accepter le principe d'un Etat palestinien aux côtés d'Israël.

La communauté internationale, rassemblée à Londres pour le sommet du G20, s'est empressé de commenter la sortie du ministre israélien. L'administration américaine a assuré qu'"une solution à deux Etats, avec des Israéliens et des Palestiniens qui vivent côte à côte dans la paix et la sécurité, sert nos intérêts et ceux de la région". L'ancien premier ministre britannique Tony Blair, émissaire du Quartet, a lui aussi réaffirmé la nécessité d'une solution "à deux Etats".

Quant aux Palestiniens, ils ont estimé, par la voix de Yasser Abed Rabbo, conseiller de Mahmoud Abbas présent en 2007 lors de la conférence d'Annapolis, que le Etats-Unis devaient dénoncer ces propos "avant que les choses n'empirent". M. Abbas a confié à l'agence palestinienne Wafa que M. Nétanyahou"n'a pas accepté la solution des deux Etats ou les accords déjà signés et ne veut pas arrêter la colonisation. C'est évident". "Nous devons dire au monde que cet homme ne croit pas à la paix. Il faut mettre la balle dans le camp du monde entier pour qu'il fasse pression sur lui", a-t-il ajouté.

Le Monde avec AFP et Reuters

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