Izabo

Révélé il y a deux ans avec l’indispensable Fun Makers, le groupe israélien se remet sur orbite avec Super Light, cocktail irrésistible de rock psychédélique, de groove et de mélopées orientales. Pour le renouveau du rock, regarder vers l’Est.

Super Light, deuxième album

Révélé il y a deux ans avec l’indispensable Fun Makers, le groupe israélien se remet sur orbite avec Super Light, cocktail irrésistible de rock psychédélique, de groove et de mélopées orientales. Pour le renouveau du rock, regarder vers l’Est.

Soutenu par l’excellent label parisien Roy Music (découvreur, entre autres, de Mademoiselle K), Izabo s’est employé depuis 2006 – année de son passage remarqué aux Transmusicales de Rennes – à conquérir le cœur plutôt farouche du public rock français. Pari presque gagné avec l’inaugural Fun Makers : le quatuor emmené par Ran Shem-Tov dévoilait son style absolument unique, à mi-chemin entre les Talking Heads et la chanteuse égyptienne Oum Kalthoum.

Tout aussi baroque, génial et improbable, ce second disque devrait emporter les plus sceptiques dans son tourbillon kaléidoscopique. Première confirmation avec le très efficace single Slow Disco : Izabo peut être une formidable machine à danser, riff entêtant et refrain imparable en sus. Confusion, Super Light ou Shawarma Hunters empruntent la même veine discoïde, sans rien céder à l’inventivité tous azimuts du groupe – chœurs féminins suraigus, breaks titanesques et synthés bip-bip –.

D’autres, comme Top of the Line ou Only Only, puisent à grands seaux dans la musique arabe – un registre dans lequel le groupe excelle –. L’album a sa merveille, Are we good, parenthèse de douceur psyché sur laquelle Ran Shem-Tov se révèle un prodigieux guitariste. Vous l’aurez compris, Izabo ne ressemble à rien de connu dans la galaxie rock. Raison de plus pour se précipiter sur ce Super Light de gala.

 Ecoutez un extrait de

- 08/09/2016

Izabo Super Light (Labeleh Records/Roy Music)