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A Rome, le chef de la diplomatie israélienne élude la question de l'Etat palestinien

Avigdor Lieberman a préféré insister sur le danger que représente l'Iran. Il sera à Paris mardi.

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 04 mai 2009 à 20h06, modifié le 04 mai 2009 à 20h07

Temps de Lecture 2 min.

La première étape de la tournée européenne d'Avigdor Lieberman, lundi 4 mai à Rome, a tenu ses promesses. Comme les Européens le craignaient, le chef de la diplomatie israélienne a préféré mettre l'accent sur le danger d'un Iran "nucléarisé" plutôt que sur la création éventuelle d'un Etat palestinien.

Le chef du parti ultra-nationaliste Israël Beitenou a dit vouloir "promouvoir l'extension des relations avec l'Europe", mais l'Union européenne a décidé de geler ce processus en attendant que le nouveau gouvernement israélien, dirigé par Benyamin Nétanyahou, s'engage à œuvrer à la création d'un Etat palestinien. Le chef du Likoud a soigneusement évité de prendre un tel engagement et Lieberman lui-même a inauguré ses nouvelles fonctions, début avril, en reniant la promesse faite en ce sens par l'ancien premier ministre Ehoud Olmert, en novembre 2007.

Interrogé sur ce point lors de sa conférence de presse commune avec le ministre des affaires étrangères italien, Franco Frattini, Avigdor Lieberman a argué qu'il était trop tôt pour un gouvernement âgé de seulement cinq semaines pour "avoir tous ses projets diplomatiques prêts" mais il a promis de chercher à aboutir à une situation de "stabilité durable". "Nous avons l'intention de prendre l'initiative et de ne pas perdre notre temps à des déclarations et des slogans", a-t-il ajouté, réaffirmant que depuis les accords d'Oslo de 1993 les rencontres et propositions de paix n'avaient abouti "à aucun résultat concret".

MANIFESTATIONS PRÉVUES À PARIS

Conciliant, M. Frattini a estimé que "le renforcement des relations entre l'Europe et Israël ne doit pas s'arrêter parce que l'Europe peut jouer un rôle majeur" dans le règlement de la crise au Proche-Orient. M. Frattini, dont le pays est un des plus fidèles alliés d'Israël, a dans le même temps assuré à la presse avoir "fortement exprimé le souhait que la paix entre la Palestine et Israël soit un objectif clair" du nouvel exécutif israélien.

Si l'UE a pris l'initiative de geler le renforcement des relations avec Israël, elle attend la première rencontre entre Benyamin Nétanyahou et le président Barack Obama, le 18 mai, pour savoir sur quel pied danser avec le gouvernement conduit par le chef du Likoud. Le nouveau président américain s'est lui aussi engagé à œuvrer "vigoureusement" en faveur d'une solution dite "à deux Etats" et le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a exigé qu'Israël s'engage sur cet objectif avant toute reprise des négociations de paix.

Avigdor Lieberman sera aussi attendu sur ce point lors de ses autres étapes européennes. A Paris, il sera notamment reçu par Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, et Bernard Kouchner, le ministre des affaires étrangères, mais pas nécessairement par Nicolas Sarkozy. Dimanche, sur Radio J, M. Guéant expliquait cette incertitude : "Je ne dis pas qu'il y a une condition, mais ce qui serait souhaitable quand même, c'est qu'Avigdor Lieberman se rallie aux décisions qui ont été prises par la communauté internationale, c'est la moindre des choses."

L'étape parisienne du diplomate israélien s'annonce par ailleurs mouvementée : plusieurs manifestations sont prévues à Paris contre sa visite. Les Verts, le PCF et le NPA ont demandé au gouvernement français de ne pas recevoir M. Lieberman.

Le Monde avec AFP et Reuters

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