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La "nouvelle voie" israélienne pour le processus de paix ne convainc pas

Un processus politique sur la question palestinienne ne serait envisagé qu'après une période de stabilisation qui pourrait s'étendre sur "cinq à sept ans", explique une source israélienne à Paris début mai.

Par Gilles Paris

Publié le 06 mai 2009 à 14h47, modifié le 21 mai 2009 à 12h04

Temps de Lecture 2 min.

Après Rome et Paris, le ministre des affaires étrangères israélien, Avigdor Lieberman, devait poursuivre à Prague, mercredi 6 mai, une première tournée en Europe destinée à présenter les prémices de la diplomatie que le nouveau gouvernement israélien entend promouvoir. Cette politique, qui fait de la menace iranienne une priorité absolue, sera dévoilée le 18 mai lors d'une visite à Washington du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.

A Paris, M. Lieberman s'est tout d'abord entretenu avec son homologue, Bernard Kouchner, puis avec le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant. Au Quai d'Orsay, le ministre israélien, jugé "articulé et vif" par ses interlocuteurs, a justifié la nécessité d'une nouvelle approche du dossier palestinien à l'aune des échecs enregistrés depuis le lancement du processus de paix en 1993.

Il a demandé à ses interlocuteurs de "faire crédit" à la nouvelle équipe pour chercher une "nouvelle voie" privilégiant la sécurité (par le renforcement des services de sécurité de l'Autorité palestinienne) et l'amélioration de l'économie palestinienne en Cisjordanie. Un processus politique ne serait envisagé qu'après une période de stabilisation qui pourrait s'étendre sur "cinq à sept ans", de source israélienne. M. Lieberman a répété que le règlement du problème iranien était cependant prioritaire et qu'il faciliterait celui de la question palestinienne, et non l'inverse.

Ces propositions sont très éloignées des principes privilégiés par l'Union européenne et les Etats-Unis qui défendent la création au plus vite d'un Etat palestinien et qui souhaitent que le gouvernement israélien s'inscrive dans le principe des deux Etats, ce qu'il rechigne à faire depuis son entrée en fonctions. "Sur le fond, il n'y a pas énormément de sujets d'entente", a reconnu une source israélienne, ce qu'a confirmé l'entourage du ministre français, qui a évoqué "deux monologues".

"PASSER DES MESSAGES"

Hostile à la relance de négociations indirectes avec la Syrie, M. Lieberman n'a pas non plus donné suite aux demandes françaises d'ouvertures sur Gaza, toujours soumis à blocus israélien. Le ministre israélien a envisagé au contraire "l'asphyxie" du Hamas qui contrôle l'étroite bande de terre dans un entretien au Jerusalem Post.

Selon l'entourage de M. Kouchner, "si Lieberman ne fixe pas la politique étrangère d'Israël puisque c'est la tâche du premier ministre, il reste utile pour faire passer des messages, à commencer par celui de notre détermination". Pour la France, il n'est d'ailleurs pas question de déconnecter la relation entre Israël et l'Union européenne du processus israélo-palestinien comme le souhaite ouvertement le gouvernement de M. Nétanyahou. Ce dernier a reçu des messages similaires, mardi, de la part du vice-président des Etats-Unis, Joe Biden, qui a choisi le congrès de l'American Israel Public Affairs Committee (Aipac), le plus puissant groupe de pression pro-israélien américain, pour réaffirmer les convictions de la nouvelle administration américaine.

"Israël doit travailler à une solution à deux Etats", a assuré M. Biden avant d'ajouter : "Vous n'allez pas beaucoup aimer ce que je vais vous dire, mais arrêtez de construire de nouvelles colonies, démantelez les avant-postes existants et accordez leur liberté de mouvement aux Palestiniens."

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