Rencontre au sommet avec Israël

Le président égyptien, Hosni Moubarak (à droite), serre la main au premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou (à gauche), lors de la rencontre à Sharm El-Sheikh, en Égypte.
Photo : AFP / Cris Bouroncle
Prenez note que cet article publié en 2009 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Après avoir accueilli le pape, le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou s'envole vers l'Égypte rencontrer le président Hosni Moubarak pour discuter de l'Iran et du processus de paix.
Après avoir accueilli le pape lundi en Israël, le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou s'est envolé vers l'Égypte rencontrer le président Hosni Moubarak pour discuter de l'Iran et du processus de paix.
L'Égypte veut se faire expliquer la nouvelle vision israélienne sur le processus de paix, tandis que M. Nétanyahou veut rallier l'Égypte à sa position sur l'Iran, avant sa visite à Washington, le 18 mai.
Pour Benyamin Nétanyahou le programme nucléaire iranien est l'obstacle majeur à la paix au Proche-Orient.
« Nos deux pays sont confrontés à la menace de l'Iran et de ses agents au Proche-Orient. Nos deux pays ont un intérêt commun à renforcer la stabilité dans la région et à faire avancer le processus de paix », a déclaré un haut responsable israélien à l'Agence France Presse (AFP).
Mais, selon le quotidien gouvernemental égyptien Al-Ahram, cité par l'AFP, M. Moubarak doit notamment insister pour qu'Israël respecte les décisions internationales sur le processus de paix, en particulier les résolutions de l'ONU, la Feuille de route et les décisions d'Annapolis. Il doit également insister pour que l'État hébreu cesse ses pratiques « de judaïsation de Jérusalem et [...] la colonisation ».
La position de l'Égypte, seul pays arabe avec la Jordanie à avoir signé la paix avec Israël, est claire. Le Caire demande la création d'un État palestinien en Cisjordanie et à Gaza après le retrait d'Israël des territoires conquis en 1967. Il exige aussi qu'Israël mette fin à la colonisation et se retire du plateau syrien du Golan.
Cette position n'est pas celle du nouveau gouvernement d'Israël, qui exclut la création d'un État palestinien souverain et entend poursuivre la colonisation en Cisjordanie.
Les discussions seront sans doute plus faciles sur la question iranienne. « Si l'Iran devient une puissance nucléaire, il forcera les pays arabes à s'allier avec lui, et son régime extrémiste qui aspire à éliminer Israël ne permettra pas aux États arabes de normaliser leurs relations avec Israël », a dit M. Nétanyahou.