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Courchesne réitère son ultimatum

La ministre Michelle Courchesne

La ministre Michelle Courchesne

Radio-Canada

La ministre de l'Éducation promet à nouveau de sévir contre six écoles juives orthodoxes qui ne se conforment pas au régime pédagogique québécois.

La ministre de l'Éducation du Québec, Michelle Courchesne, a lancé jeudi un ultimatum à six écoles juives orthodoxes. Ces écoles privées ont jusqu'en septembre 2009 pour respecter le régime pédagogique du Québec, sinon elles perdront leurs subventions.

En point de presse, la ministre a souligné que cela fait plus de 30 ans que ces écoles ne se conforment pas aux normes québécoises.

La mesure a ceci d'exceptionnel que, selon ce que rapportait le quotidien Le Devoir jeudi, ces mêmes écoles avaient déjà été sommées, l'automne dernier, de se conformer aux normes, sous menace de sanctions financières. Le ministère de l'Éducation leur donnait jusqu'à fin 2008, début 2009 pour se conformer aux exigences et éviter des sanctions.

D'ailleurs, dans une lettre datée de janvier, obtenue par le quotidien grâce à la Loi sur l'accès à l'information, un fonctionnaire de son ministère faisait savoir à l'École première Mesifta que sa subvention serait « ajustée » en fonction de la part de son enseignement réservée au régime pédagogique québécois, estimé aux deux tiers du total.

La subvention aurait été effectivement coupée en mars, puis aussitôt rétablie à la suite d'une intervention de l'attaché politique de la ministre Courchesne.

La mesure imposée par le cabinet de la ministre se disait temporaire, limitée au mois courant, mais, selon Le Devoir, la subvention a été maintenue, et aucune autre sanction n'a été imposée contre les cinq autres établissements, comme en témoigne l'intervention aujourd'hui de la ministre.

Le PQ demande des comptes

Pierre Curzi

Pierre Curzi (archives)

Mme Courchesne a été interpellée en chambre par l'opposition péquiste. Le porte-parole de l'opposition officielle en matière d'éducation, Pierre Curzi, s'est étonné qu'un employé politique ait pu prendre une telle décision qui va à l'encontre de la volonté affichée du gouvernement Charest.

La ministre ne dit pas si elle condamne ou non l'action de son employé, même si elle admet qu'elle est imputable des décisions prises par les membres de son cabinet. Le Devoir rapportait qu'à son cabinet, on soutient qu'elle n'avait « jamais été informée directement que la demande de réduction avant été suspendue ».

Elle réitère par ailleurs sa volonté d'imposer, si nécessaire, des sanctions contre les écoles fautives à l'automne. Michelle Courchesne ne cache pas que les négociations avec les rabbins qui dirigent ces écoles sont ardues.

Une rencontre est prévue d'ici quelques jours pour tenter de dénouer l'impasse.

Québec finance en tout 12 écoles juives orthodoxes, à raison de 60 % de la subvention accordée pour un élève dans une école publique conventionnelle.

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