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Dan - Cité biblique
Dan - Cité biblique

Le tertre de la cité biblique de Dan est situé au nord-est du pays, au pied du mont Hermon. La fertilité de cette région est mentionnée dans la Bible : "Nous avons observé ce pays, il est excellent!" (Juges XVIII, 9)

Le Dan, l'une des sources du Jourdain, jaillit au pied de ce tertre, qui s'étend sur quelque 200 dounams (50 acres).

Ces avantages naturels, ainsi que son emplacement sur la principale voie commerciale reliant la Galilée à Damas ont fait de Dan la cité la plus importante de la partie septentrionale du royaume d'Israël. A l'heure actuelle, c'est l'un des sites archéologiques les plus intéressants du pays. Depuis 1966, les campagnes de fouilles menées chaque année ont permis des découvertes de la plus haute importance pour la compréhension du récit biblique qui mentionne à maintes reprises la cité de Dan.

La ville cananéenne

Durant la période cananéenne, la cité avait pour nom Lechem (Josué XIX, 47) ou Lais (Juges XVIII, 29). Au cours du XVIIIe siècle avant l'ère chrétienne, Lais fut fortifiée par d'énormes remblais de terre, formant des remparts qui entouraient la ville toute entière, et qui constituent aujourd'hui l'un des meilleurs exemples des systèmes de défense employés durant cette période.

A l'est de la ville subsiste un ensemble de portails, formé de deux tours flanquant l'embrasure d'une porte voûtée. Des marches de pierre mènent depuis l'extérieur à l'entrée large de 2,4m. Ces remparts du XVIlle siècle avant protégeaient efficacement la Lais cananéenne. C'est durant cette période qu'Abraham se rendit dans cette cité après avoir vaincu les rois du Nord ayant fait prisonnier son neveu Loth. (Genèse XIV, 14)

Lais rebaptisée Dan

Au-dessus de la strate des vestiges de la dernière cité cananéenne, une nouvelle couche a été découverte, très différente tant dans son architecture que dans l'emploi des matériaux. Cette nouvelle structure urbaine correspond à la conquête de la ville au XIIe siècle avant l'ère actuelle par la tribu de Dan, qui s'y établit. Elle avait auparavant occupé une contrée exiguë, dans les contreforts occidentaux des monts de Judée. La Bible raconte comment 600 membres de la tribu émigrèrent vers le Nord, conquirent Lais "et la nommèrent Dan, du nom de Dan leur père". (Juges XVIII, 29)

Le haut-lieu (Bamah) israélite de Dan

Au nord du tertre, surplombant la source, s'élevait l'enceinte cultuelle de la cité israélite de Dan. L'existence d'un centre cultuel à Dan est attestée par le texte biblique: "Les enfants de Dan érigèrent l'idole à leur usage..." (Juges XVIII, 30). Le haut-lieu de Dan fut instauré par Jéroboam Ier, roi d'Israël à la fin du Xe siècle avant l'ère actuelle, après le schisme du royaume. Dans deux cités, Jéroboam Ier fit édifier des autels portant un veau d'or : "...il en mit un à Béthel, et plaça l'autre à Dan... et le peuple alla jusqu'à Dan rendre hommage à l'un des veaux." (I Rois XII, 29-30)

Ce sanctuaire occupait une superficie d'environ 60 x 45 mètres. Dans la vaste cour intérieure, enclose d'une muraille le long de laquelle se dressaient des salles, un autel était disposé. Il fut restauré au milieu du IXe siècle avant l'ère actuelle par Ahab, roi d'Israël, qui avait fait érigé un gigantesque haut-lieu de dix-huit mètres sur vingt mètres. Les murs extérieurs de ce haut-lieu étaient bâtis avec d'immenses pierres de taille comprenant, entre les assises, une rainure contenant à l'origine une poutre de bois. Cette structure n'est pas sans rappeler la construction du temple de Salomon à Jérusalem, avec " ... trois assises de pierres de taille et une assise de planches de cèdre." (I Rois VI, 36 et VII, 12)

Au début du VIIIe siècle avant, durant le règne de Jéroboam II, un monumental escalier fut ajouté au côté septentrional de ce haut-lieu, et l'on édifia un autel de moindres dimensions. Dans l'une des salles bordant la cour d'enceinte, on devait découvrir trois pelles de fer (de 54 cm de long), qu'on peut considérer comme identiques au mahta et au yaeh utilisés dans le Temple de Jérusalem pour retirer les cendres de l'autel.

Ce haut-lieu de Dan fut détruit lors de la conquête de la cité par Tiglath Pileser, roi d'Assyrie, en 732 avant. Bien que restauré peu de temps après, il ne devait jamais retrouver son importance première.

Une inscription de la période hellénistique, libellée en grec et en araméen et gravée sur une plaque de calcaire, fut découverte sur ce site. Elle a trait à un certain Zoilos (Zilas en araméen) qui avait fait un voeu "au dieu qui se trouve à Dan". Cet élément fournit une preuve patente permettant d'identifier le site comme étant bien celui de la cité biblique de Dan.

Les portes de la cité israélite

Les monumentales portes de la cité, ainsi qu'une importante section du mur de la Dan israélite, furent mises au jour sur le côté septentrional du tertre. Une place de 400 m2 donne sur deux portes, extérieure et intérieure, toutes deux construites avec d'énormes pierres de basalte. Derrière ces portes, une voie où passaient les processions s'élève vers la ville.

La porte intérieure, la mieux préservée, fournit un bon exemple de l'agencement des portes des cités israélites de l'époque biblique. Elle se compose de quatre salles de garde, distribuées deux par deux de chaque côté d'une ruelle pavée. Le seuil, constitue d'une énorme pierre de basalte, comprend un butoir et les gonds sur lesquels reposaient jadis les lourdes portes de bois.

Devant cette porte, cinq pierres brutes (d'une hauteur maximale de 60 cm) ont été découvertes. C'était les matzevot (pierres dressées) marquant l'emplacement d'un lieu cultuel. On peut évoquer dans ce contexte les actions du roi Josias : "Il fit abattre les hauts-lieux des portes, placés à l'entrée de la porte de Josué, gouverneur de la ville." (II Rois XXIII, 8)

A l'extérieur de cette porte, un banc a été mis au jour, rappelant la place où s'asseyaient les anciens de la ville aux temps bibliques, une coutume évoquée à maintes reprises dans la Bible. (Genèse XIX, 1 ; Psaumes CXIX, 13 ; Ruth IV, 1-2)

Près de l'embrasure de la porte, quatre pierres ornées servaient de base à autant de piliers supportant un dais, sous lequel siégeait sans doute le roi ou le juge à son arrivée dans la ville : "Le roi se leva et prit place à la porte. On fit savoir à tout le peuple que le roi était assis à la porte, et tout le peuple se présenta alors devant le roi." (II Samuel XIX, 9)

La stèle araméenne

Des fragments d'une imposante stèle de basalte contenant des inscriptions ont été découverts sur la place située devant les portes de la cité israélite. Les plus grands fragments mesurent 32 sur 22 cm, et treize lignes de l'inscription originale, libellée en araméen, ont été en partie préservées.

Le IXe siècle et le début du Vllle siècle avant l'ère chrétienne furent marqués par des affrontements entre les rois d'Israël et le royaume d'Aram-Damas, alors en pleine expansion. (I Rois XV, 20)

Cette stèle avait été érigée par l'un des rois araméens de Damas ayant conquis la cité de Dan - bien que l'identité de ce monarque demeure incertaine. Il est probable qu'aux lignes sept et huit, deux rois d'Israël et de Juda soient mentionnés : Joram, roi d'Israël et Achazia, roi de Juda, désigné comme un roi de la Maison de David. Ces deux rois alliés furent vaincus par Hazaël, roi d'Aram-Damas. (II Rois VIII, 7-15, 28 ; IX, 24-29 ; II Chroniques XXII, 25)

Cette pierre plate relatant la victoire d'Hazaël sur ses ennemis fut très probablement érigée par ce roi au moment de sa conquête de Dan, au milieu du IXe siècle avant. On peut présumer que Joas, roi d'Israël, qui battit par trois fois les Araméens (II Rois XIII, 25) et récupéra les territoires perdus, y compris la cité de Dan, fracassa symboliquement la stèle érigée par Hazaël, roi d'Aram-Damas.

Même si elle pose de sérieux problèmes historiques, cette stèle constitue l'une des plus importantes sources contenant une inscription jamais découverte en Israël, et le premier texte non biblique mentionnant nommément la Maison de David. Il faut espérer que d'autres fragments de cette stèle unique seront mis au jour au cours des campagnes de fouilles à venir.

Fouilles effectuées par A. Biran pour le compte de l'Hebrew Union College, Jérusalem.

M.F.A
Ministère israélien des affaires étrangères http://www.mfa.gov.il/MFA
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Dernière mise à jour, il y a 11 minutes