Des survivants de la Shoah ont exhorté dimanche l'humanité à ne pas oublier ce qui leur est arrivé, alors que l'Allemagne célébre le 80e anniversaire de la libération du camp de concentration nazi de Bergen-Belsen.

Plus de 50 anciens prisonniers du camp ont rejoint des politiciens allemands et la vice-Première ministre britannique Angela Rayner pour une cérémonie dans l'État de Basse-Saxe (nord-ouest).

« Mon message pour l'avenir est que chacun d'entre nous doit être vigilant et actif dans le combat contre la haine », a déclaré Mala Tribich, 94 ans, née en Pologne et envoyée à Bergen-Belsen quand elle était une enfant. « Cela inclut l'antisémitisme et le racisme envers tout groupe de personnes. »

Le président des États-Unis Donald Trump a publié jeudi une déclaration officielle à l'occasion de Yom HaShoah, dans laquelle il a mentionné la montée de l'antisémitisme en Amérique depuis le massacre du 7 octobre. "Mon administration maintient fièrement la vérité fondamentale que l'antisémitisme n'a pas sa place dans une société civilisée. Par-dessus tout, nous jurons de ne jamais oublier les atrocités de la Shoah. Nous déclarons que 'plus jamais ça' signifie maintenant", a-t-il affirmé.

L'histoire complète et extraordinaire du policier Yaakov Biskowitz n'avait jamais été pleinement révélée jusqu'à présent. Il incarnait l'héroïsme, à la fois en tant que survivant de l'Holocauste du camp de Sobibor en Pologne et en tant que policier israélien décoré pour avoir sauvé une vie humaine.

Jeune garçon, Biskowitz fut l'un des rares survivants d'un camp de la mort. Il participa à la révolte qui mena à la fermeture du camp et fut le dernier Juif à quitter Sobibor vivant. Il témoigna au procès Eichmann, vêtu d'un uniforme de policier, et présenta le plan du camp qu'il avait lui-même dessiné, document le plus détaillé du site à ce jour. Ce plan, qu'il avait minutieusement créé, contribua grandement à la révélation des atrocités nazies et facilita les fouilles archéologiques qui mirent au jour des chambres à gaz et des crématoires restés enfouis et cachés sous terre pendant des décennies.

Donald Trump a menacé mardi de retirer à Harvard ses importants avantages fiscaux, une nouvelle étape de son bras de fer avec les campus au lendemain du refus de l'université américaine de se plier à ses exigences en matière de liberté d'enseignement et d'expression.

Son gouvernement a déjà retiré 2,2 milliards de dollars de subventions fédérales pluriannuelles à l'établissement de la très sélective Ivy League, dans le nord-est des Etats-Unis.

Les actes antisémites ont augmenté dans l'agglomération parisienne de 340 % en 2024 par rapport à 2023, a déclaré le préfet de police de Paris.

Le Point  Thomas Graindorge Illustration : Laurent Nuñez, le préfet de police de Paris © JEANNE ACCORSINI/SIPA

Un adolescent de 16 ans a été interpellé samedi soir, soupçonné d'avoir agressé plus tôt dans la journée le rabbin d'Orléans, a indiqué dimanche à l'AFP la procureure de la République d'Orléans, Emmanuelle Bochenek-Puren.

Le rabbin d'Orléans, Arié Engelberg, a été « frappé à la tête, mordu à l'épaule et insulté », alors qu'il rentrait de la synagogue samedi après-midi, en compagnie de son fils de neuf ans, a révélé samedi France 3 Centre-Val de Loire, ce qu'a confirmé une source proche du dossier à l'AFP. Un passant se serait interposé, mettant fin aux violences, selon Le Parisien.

La communauté juive de France a exprimé son inquiétude après une tentative d'incendie criminel visant le supermarché casher Hyper Cacher, en banlieue parisienne, près de dix ans après l'attentat terroriste meurtrier qui y a fait quatre morts.

Des images de vidéosurveillance montrent un homme mettant le feu à des conteneurs à l'entrée du magasin avant d'enflammer une poubelle voisine vers 2 heures du matin mercredi. Les pompiers sont rapidement intervenus et ont éteint les flammes.

Les autorités n'ont pas divulgué d'informations sur le suspect, mais des membres de la communauté juive pensent qu'il s'agissait d'une attaque délibérée contre un lieu étroitement lié à la vie juive de la ville.

Jeudi, le président français Emmanuel Macron s'est joint à des dirigeants communautaires, des responsables politiques et des personnalités publiques pour une cérémonie commémorative marquant les dix ans de l'attentat de 2015. Les victimes du massacre du Hamas du 7 octobre ont également été commémorées.

« Très peu de gens comprennent ce que nous avons vécu », a déclaré Brigit D'jean, membre de la communauté. « Il y a une certaine indifférence à l'égard de la communauté juive », a-t-elle ajouté, soulignant que l'attaque initiale de l'Hyper Cacher n'a attiré une plus grande attention que parce qu'elle est survenue quelques jours après l'attaque des bureaux de Charlie Hebdo.