Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le Liban ne renoncera pas a ses droits maritimes, a déclaré dimanche le ministre libanais de l’énergie, Gebran Bassil, suite à la fixation par Israël de ses frontières maritimes.

Dimanche matin, le cabinet israélien a ratifié un accord avec Chypre a cet effet. Les frontières délimitent une zone censée contenir du gaz naturel ainsi que des réserves de pétrole.

Le Liban a rejeté les frontières fixées par les deux pays, affirmant qu’elles empiètent sur son territoire maritime.

Gebran a mis en garde Israël contre la violation des frontières maritimes du Liban, affirmant qu’il « fera face à un gros problème. Le Liban ne renoncera pas à sa frontière maritime. »

« La frontière est claire, que ce soit sur terre ou en mer, » a-t-il déclaré au quotidien libanais As-Safir.

Gebran a ajouté que l’exploration des ressources naturelles au sein de la frontière maritime du Liban est « une question scientifique et relève de la règle du droit international. » Il a ajouté que le Liban n’hésitera pas à prendre cette question à l’Organisation des Nations Unies. Il n’a toutefois pas expliqué le silence du Liban tant qu’Israël cherchait des ressources naturelles, ni si soudaine plainte une fois celles-ci trouvées.

« Le Liban ne renoncera pas à ses droits énergétiques maritimes ou ses droits maritimes en général, » a-t-il dit, accusant ensuite l’annonce d’Israël comme « un prélude a une étape agressive d’Israël… Nous sommes familiers avec leurs agressions contre notre espace maritime, aérien et terrestre, et maintenant contre nos droits gaziers. »

« Le Liban a établi ses frontières maritimes basées sur la convention des Nations Unies sur le droit de la mer (UNCLOS). Israël ne l’a toujours pas signé, et doit respecter le droit international en adhérant à la convention, » a souligné Gebran.

Le ministre libanais a déclaré que « tant qu’Israël respecte le droit international, il n’y aura pas de problème. Nous n’avons pas de préjugés. Nous allons voir ce qu’Israël dira à l’ONU. »