Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Une source diplomatique européenne a déclaré mardi que les nations européennes parmi les 15 membres du conseil de sécurité de l'ONU se sont mises d'accord pour condamner les plans de construction juive à Jérusalem.

Israël a approuvé les plans pour 1500 logements lundi après avoir provoqué des protestations internationales au début du mois après avoir approuvé un projet de 3000 logements dans la zone connue sous le nom E1.

"Nous travaillons sur une déclarations des pays membres de l'Union Européenne au conseil de sécurité sur le sujet," a indiqué la source, ajoutant qu'elle serait publiée dans les prochains jours.

Les quatre membres européens du conseil sont la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et le Portugal.

La France et la Grande-Bretagne, toutes deux membres permanents du conseil de sécurité, ont convoqué les ambassadeurs israéliens dans leurs capitales au début décembre pour faire appel des déclarations du premier ministre Benyamin Netanyahou, l'invitant à faire marche arrière sur le programme de construction.

"Une fois que seront passées les élections israéliennes en janvier, nous espérons qu'ils y aura des décisions plus raisonnables prises par les israéliens," a dit la source.

Le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, a déclaré la semaine dernière qu'il était impératif que la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis deviennent plus impliqués dans les négociations de paix.

Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou est resté de marbre face aux critiques et a promis mardi de poursuivre la construction dans tout Jérusalem.

"Jérusalem est la capitale éternelle de l'état d'Israël et nous continuerons à y construire. Une Jérusalem unie exprime un large consensus national," a-t-il dit.

Yigal Palmor, porte-parole du ministère israélien des affaires étrangères, a refusé de commenter l'initiative européenne au conseil de sécurité, puisque rien d'officiel n'y a été déposé. Mais Palmor a dit que l'idée de prendre des mesures à l'ONU ne fait que diminuer les chances de reprise des négociations, et a insisté que le seul moyen de faire avancer les négociations était de faire pression sur les palestiniens pour qu'ils reviennent à la table des pourparlers."

"Jouer avec les résolutions de l'ONU nous fera prendre le chemin inverse," a-t-il ajouté. "C'est donc leur choix, un pas en avant ou deux pas en arrière."