Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le secrétaire d'état américain John Kerry est arrivé en Israël alors que les "pourparlers" de paix visant à parvenir à une solution à deux états entre Israël et l'autorité palestinienne sont entré dans une phase difficile.

Lors d'une conférence de presse conjointe avec le secrétaire d'état américain, le premier ministre Benyamin Netanyahou a déclaré que des doutes sur l'engagement des palestiniens à la paix montent en Israël.

"Il y a de plus en plus de doutes en Israël si les palestiniens sont engagés à la paix," a déclaré Netanyahou, avec Kerry à ses côtés, au début de leurs entretiens à Jérusalem. Le premier ministre a ajouté que les palestiniens "doivent êtres préparés à vraiment mettre fin au conflit."

Abordant la "processus de paix", Kerry a déclaré : "ce n'est pas mission impossible."

Le secrétaire d'état américain a félicité à la fois Netanyahou et Mahmoud Abbas, le dictateur de l'AP, pour leurs "efforts diplomatiques". Pour Israël il devait faire référence à la récente libération de 26 terroristes arabes, pour Abbas, Kerry devait faire référence à la manière dont il a reçu ces mêmes terroristes en héros.

Kerry a atterri jeudi à Tel Aviv et s'est rendu à Jérusalem pour des entretiens avec le premier ministre Benyamin Netanyahou. Vendredi, Kerry se rendra en Judée Samarie pour des entretiens avec le dictateur palestinien Mahmoud Abbas.

Sa visite, la 10e dans la région en moins d'un an, vise à jeter les bases d'un "accord cadre" qui aborde les questions fondamentales du conflit vieux de plusieurs décennies et ouvrir la voie à une "Palestine" indépendante, selon des responsables américains.

Kerry demande aux deux dirigeants de prendre des décisions politiques très difficiles qui produiraient les contours d'un éventuel traité de paix.

Les négociateurs des deux parties se sont rencontrés à 20 reprises depuis l'été, et c'est le dixième voyage de Kerry dans la région pour aider à construire un accord de paix final.

Avant l'arrivée de Kerry, des membres importants du Likoud, dont le ministre des affaires étrangères adjoint, Zeev Elkin, le ministre de l'intérieur Gidéon Saar, et le président de la coalition Yariv Levin, se sont rendus dans la vallée du Jourdain, accompagnés de plusieurs députés du parti Bayit Hayéhoudi, pour une visite qui envoie un message clair à Kerry sur les concessions territoriales.

Saar a utilisé cette visite pour réitérer son opposition à des concessions territoriales : "là où il n'y a pas d'implantation, il n'y aura pas Tsahal. Là où il n'y a pas Tsahal, il y aura le terrorisme. Notre position est claire : la vallée du Jourdain est israélienne et restera israélienne."

Elkin a également rejeté la création d'un état palestinien sur la base des lignes antérieures à la guerre des Six Jours de 1967 : "la vallée du Jourdain doit être sous souveraineté israélienne pour toujours," a-t-il dit, se referant a la zone frontalière avec la Jordanie, et dans laquelle l'autorité palestinienne ne veut voir aucun israélien (juif).