Israël : Défense au Moyen-Orient

Alors que les "puissances mondiales" et l'Iran atteignent aujourd'hui la date limite fixée pour leurs entretiens sur le programme nucléaire de la dictature islamique, Israël prend des mesures pour se préparer à une frappe militaire contre les installations nucléaires de Téhéran afin de se défendre contre cette menace imminente.

L'Iran a refusé d'autoriser des inspections de ses sites nucléaires secrets et a déclaré qu'il utilisera des centrifugeuses avancées une fois qu'un accord sera atteint, ce qui signifie que le plus grand sponsor du terrorisme dans le monde pourrait obtenir un arsenal nucléaire dans les prochaines semaines, tout en obtenant des milliards de dollars provenant de la fin des sanctions grâce à un "accord".

Le site internet d'information israélien Walla! a rapporté mardi avoir appris d'une source étrangère que le chef d'état-major de Tsahal, Gadi Eizenkot, a nommé son chef d'état-major adjoint, Yair Golan, à la tête d 'une équipe spéciale chargée d'examiner les options militaires contre l'Iran.

L'équipe explorera quelles options de raid sont disponibles pour Israël après la signature d'un accord avec l'Iran.

En nommant un tel haut responsable dans l'équipe, il est estimé qu'Israël considère la signature d'un accord comme changeant la donne, ce qui exigerait une réévaluation sérieuse de la situation régionale, et nécessitera probablement une action militaire contre l'Iran.

Des sources proches du ministre de la défense Moshé Yaalon ont dit qu'il y a un besoin pressant de présenter une option militaire forte contre l'Iran, une réalité utilisée pour empêcher que le budget de la défense ne puisse être réduit par la Knesset.

Depuis plus de 15 ans, l'armée israélienne a examiné la possibilité d'une action militaire contre le programme militaire de Téhéran, et la majorité du financement pour une telle préparation est allée à la force aérienne et la branche des renseignement de Tsahal.

Une source proche de Yaalon a été citée par Walla! disant que "rien n'a changé en ce qui concerne l'option militaire. Notre hypothèse de travail est que l'Iran ment tout le temps, au-delà du fait qu'il finance le terrorisme ou agit directement au Moyen Orient. Il est notre ennemi le plus amer aujourd'hui, même si nous ne partageons pas de frontière physique avec lui, et nous ne devons négliger aucun type de préparation contre eux."

"En fin de compte, nous ne croyons pas l'Iran. Nous ne croyons pas que leur projet nucléaire sera arrêté. Par conséquent, l'option (militaire) restera… Nous devons également être prêts pour le jour où Israël devra prendre des décisions seul. Que se passe-t-il si il devient clair qu'ils violent l'accord ? Ou si l'Iran descend profondément sous terre (avec ses installations nucléaires) ? Et si de nouveaux sites sont trouvés ? Allons-nous attendre que les Etats-Unis prennent soins d'eux ?"

"Vous devez vous préparer à toutes les menaces. Pas seulement pour la bande de Gaza et le Liban," a ajouté la source. "L'option militaire coûte de l'argent, mais plus le temps passe, mieux vous êtes préparé pour mener à bien la mission."

Indiquant l'état de préparation de plus en plus avancé d'Israël pour un affrontement militaire potentiel avec l'Iran, la force aérienne a tenu un exercice spécial avec la force aérienne grecque il y a deux mois, dans lequel une centaine de membres de la force aérienne israélienne ont pris part, y compris des dizaines d'équipages de tous les escadrons de F-16i.

Plus important encore est le fait que l'armée grecque a déployé durant l'exercice ses systèmes de défense antiaériens S-300 de fabrication russe que Moscou a vendu à l'Iran mais n'a pas encore expédié. Les missiles modernes S-300 sont considérés comme un défi majeur pour la réalisation d'attaques aériennes alors qu'ils peuvent abattre des missiles comme des avions.