Politique Israël

Les partisans de l'accord nucléaire avec l'Iran sont sur le point de décrocher les votes du Sénat nécessaires pour maintenir l'accord litigieux et permettre au président Barack Obama d'obtenir la victoire, en dépit d'une solide opposition.

Les sénateurs démocrates Bob Casey et Chris Coons sont devenus mardi les 32e et 33e sénateurs à annoncer leur support à l'accord, à une voix seulement des 34 sénateurs nécessaires pour pouvoir faire appliquer le droit de veto d'Obama à une législation républicaine visant à bloquer l'accord.

"Cet accord va sensiblement contraindre le programme nucléaire iranien durant sa durée, et, par rapport à toutes les alternatives réalistes, il est la meilleure option disponible pour nous en ce moment," a déclaré Casey dans un communiqué. Dans une allocution à l'Université du Delaware, Coons a déclaré : "je vais appuyer cet accord malgré ses défauts, car il est la meilleure stratégie pour les Etats-Unis de mener une communauté mondiale coalescée pour contenir la propagation des armes nucléaires."

Plus tôt mardi, le sénateur Ben Cardin, un haut démocrate du comité des relations étrangères, a prédit qu'Obama obtiendrait 34 votes à la fin de la semaine malgré deux démocrates qui ont ouvertement déclaré leur opposition à l'accord.

Le Congrès revient le 8 septembre d'une pause de six semaines, et le Sénat commencera à débattre sur l'accord avec l'Iran.

Les républicains s'opposent unanimement à l'accord avec 54 votes. Mais les critiques ont échoué à utiliser la pause estivale du Congrès pour renverser la tendance contre l'accord. Seuls deux sénateurs démocrates se sont prononcés contre ce dernier.

Avec 34 votes à portée de main, les partisans d'Obama ont commencé à viser à obtenir 41 voix, ce qui bloquerait la résolution de désapprobation de passer en premier lieu, et ménagera Obama d'avoir à utiliser son droit de veto. Cardin, qui a dit rester indécis, n'a pas abordé cette possibilité.

Dans une conférence avec des étudiants de l'Université Johns Hopkins, Cardin a examiné les avantages et inconvénients de l'accord et dit que sa décision sera prise sur l'approche qui est la plus probable pour empêcher l'Iran de devenir une puissance nucléaire. Les deux choix comportent des risques, a-t-il dit.

"Je pense que c'est un choix difficile et je m'hérisse quand les gens disent qu'une telle décision est facile, pourquoi ne l'avez-vous pas prise ?", a déclaré Cardin. "Je ne pense pas que ce soit une décision facile. Je pense qu'il y a de toute manière des risques élevés."

Les responsables à Jérusalem n'ont pas été surpris mardi par la victoire imminente d'Obama, après avoir prédit une telle victoire depuis le début.