Israël : Défense au Moyen-Orient

Israël répondra avec une tolérance zéro aux tirs d'artillerie transfrontaliers depuis la Syrie, au trafic d'armes à des terroristes, et à la distribution d'armes chimiques à des terroristes, a déclaré mardi le ministre israélien de la défense, Moshé Yaalon.

Lors d'une conférence au kibboutz Maalé Hamisha proche de Jérusalem, le ministre de la défense a fait ces commentaires trois jours après des rapports des medias internationaux affirmant que des avions israéliens ont mené des frappes aériennes dans l'espace aérien syrien, attaquant plusieurs cibles du Hezbollah dans la région montagneuse de Qalamoun près de la frontière libanaise, et interceptant un convoi de missiles Scud à destination du Liban.

Il s'agissait des premières attaques attribuées à Israël depuis que la Russie a commencé à fournir un soutien aérien au régime d'Assad et à ses alliés, qui luttent contre les rebelles sur le terrain.

"Ceux qui franchissent les lignes rouges seront pris pour cible," a averti Yaalon.

Il a également évoqué la crise humanitaire qui afflige les villages syriens près de la frontière israélienne, ajoutant qu'Israël cherche à fournir aux villageois des couvertures, des médicaments, du carburant et toute aide humanitaire supplémentaire nécessaire.

Se referant au Hamas à Gaza, Yaalon a déclaré : "nous menons une politique qui conduit a une réalité dans laquelle le Hamas est dissuadé d'escalader la situation. Nous voyons la volonté du Hamas d'accepter un cessez-le feu, et de ne pas se joindre au cycle actuel de terrorisme. Ce n'est pas parce qu'ils sont devenus sionistes, mais en raison du prix qu'ils ont payé lors de l'opération Bordure Protectrice."

A l'échelle régionale, Yaalon a dit : "il y a une nouvelle division (des zones parmi les) camps hostiles", nommant l'axe chiite iranien d'une côté, et les Frères Musulmans, qui comprennent la Turquie, le Qatar et les organisations djihadistes mondiales de l'autre.

"Le défi stratégique, diplomatique et sécuritaire est le message que nous recevons à propos de la réticence de beaucoup trop d'éléments à reconnaître notre droit à exister en tant qu'état-nation du peuple juif. Arafat et Abbas eux aussi ne voulaient pas mettre fin au conflit sur les frontières de 67," a ajouté Yaalon.