Politique Israël

Dans un éditorial écrit par l'ancien premier ministre Ehoud Barak qui a été publié mercredi dans le Washington Post, Barak a critiqué le leadership du premier ministre Benyamin Netanyahou, décrivant le niveau de méfiance entre les Etats-Unis et Israël.

"Israël recevra 3,8 milliards de dollars par an," a écrit Barak, se référant à l'accord signé hier, "une importante contribution à notre sécurité, mais beaucoup moins que ce qui aurait pu être obtenu avant que le premier ministre choisisse d'interférer ouvertement dans la politique américaine."

Barak a expliqué que cet accord est une indication du niveau de méfiance entre le premier ministre Netanyahou et l'administration américaine, et a critiqué l'accord lui-même, disant que "compte tenu dans la hausse cumulative des plus de 20% du prix des armes depuis la dernière entente de dix ans conclue en 2007, le nouveau montant convenu ne représente pas un plus grand pouvoir d'achat, et ces fonds seront conditionnés à ce qu'Israël s'abstienne de demander des fonds supplémentaires au Congrès. Accentuant le degré de méfiance, selon les nouveaux détails rapportés mercredi, l'administration a obtenu un engagement écrit d'Israël de retourner l'argent supplémentaire que le Congrès pourrait fournir. Dans le passé, le Congrès a ajouté, avec le consentement de la Maison Blanche, entre 600 et 700 millions de dollars chaque année pour le Dôme de Fer et d'autres systèmes de défense."

Barak a critiqué le leadership du premier ministre, indiquant que "Netanyahou a toujours nourri la peur des menaces existentielles et des fantômes déchaînes des ennemis de l'intérieur, lorsque les réalités intérieures ont appelé à l'unité et la confiance et que les développements régionaux nécessitaient une évaluation sobre et une main ferme."

Barak a expliqué que le leadership de Netanyahou a divisé la nation et a conclu en déclarant que "Israël a besoin d'une politique qui redonne la crédibilité à nos relations avec Washington, priorise l'unité du peuple sur l'unité de la terre, renforce la sécurité grâce à la coopération avec les pays aux vues similaires, et promotionne des valeurs démocratiques plutôt que des visions messianiques."

Récemment, l'ancien premier ministre a durement critiqué Netanyahou, conduisant à se demander s'il a des plans pour un retour en politique. Critiquer les dirigeants israéliens dans un journal étranger était autrefois considéré comme dépasser la ligne rouge, mais est aujourd'hui devenu banal pour la gauche.

Barak, qui a quitté la politique en ne passant même plus le seuil électoral de 3% des voix, oublie bien évidement de faire mention de la haine d'Obama pour la droite israélienne. Considérant les tensions entre Obama et Netanyahou, il n'est pas difficile de conclure que l'accord d'aide américaine est une victoire pour Israël, même avec ses restrictions, qui ne sont au final que le symbole de l'animosité d'Obama envers l'état juif.