Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le président de la Chambre des Représentants américains, Paul Ryan, a sévèrement critiqué vendredi l'administration Obama sur sa décision de s'abstenir lors du vote du conseil de sécurité des Nations Unies sur une résolution contre les "colonies israéliennes".

"Le vote d'aujourd'hui est un coup dur pour la paix qui établit un dangereux précédent pour de nouveaux efforts diplomatiques pour isoler et diaboliser Israël. Notre gouvernement républicain unifié travaillera pour inverser les dégâts causés par cette administration et a reconstruire notre alliance avec Israël," a déclaré Ryan.

Le sénateur John McCain a déclaré que l'abstention d'Obama "nous a tous rendus complice de cette attaque outrageante," et a ajouté que l'abstention "enhardit" les ennemis d'Israël.

Le ministre israélien Youval Steinitz a quant à lui déclaré que les Etats-Unis ont abandonné Israël.

"Les Etats-Unis ont abandonné Israël, son seul allié au Moyen Orient," a déclaré Steinitz après le vote.

Le député Yoav Kisch a également critiqué Obama en disant que le président sortant avait "trahi Israël" comme il l'avait fait avec d'autres alliés.

La résolution, qui appelle Israël à arrêter la construction en Judée Samarie et à Jérusalem Est, a été adoptée à une majorité de 14-0. Les Etats-Unis se sont abstenus, et n'ont donc pas mis leur veto.

Un porte-parole du dictateur de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas a salué le vote du conseil de sécurité, affirmant que c'est un "gros coup" pour la politique israélienne.

Dans les faits, Benyamin Netanyahou a déjà annoncé qu'Israël ne respecterait pas cette résolution, le dernier coup d'Obama contre Israël.

Traditionnellement, aucun président américain ne se permet de prendre de telles décisions à quelques semaines de son départ, mais Obama, frustré que Netanyahou ait réussi à lui tenir tête durant huit ans, a montré tout l'éclat de sa petitesse en brisant le consensus des gouvernements américains de protéger Israël contre des résolutions injustes à l'ONU.

Les "palestiniens" et leurs alliés européens ont donc quelques semaines pour bêtement se réjouir d'une petite victoire diplomatique, conséquence de la petitesse du président américain sortant, mais ils savent pertinemment que l'arrivée de Trump sera comme un ras-de-marrée qui effacera sans aucun doute ce dernier affront à l'ONU.

Dernier exemple en date : Trump a nommé l'avocat Jason Greenblatt, un juif religieux, comme envoyé spécial des Etats-Unis pour les négociations internationales.

Il sera chargé des discussions avec Cuba, mais aussi des celles entre Israël et l'autorité palestinienne. Et les palestiniens comprennent déjà à quel point cette nomination est pour eux dramatique. Il suffit de se rappeler que Greenblatt a servi comme garde de sécurité dans une Yéshiva en Judée Samarie dans les années 1980 pour comprendre quel est son point de vue sur le conflit israélo-arabe.