Israël : infos Société

Le président de la Knesset, Yuli Edelstein, a accueilli cet après-midi un groupe d'importants journalistes allemands, invités par le mémorial de la Shoah, Yad Vashem, et qui ont participé aux célébrations de la Journée du Souvenir des martyrs et des héros de l'Holocauste.

Les journalistes allemands ont demandé à Edelstein l'approche d'Israël à l'égard de l'Allemagne à la lumière de son rôle dans l'Holocauste. "Est-il possible d'oublier ? De mettre le passé derrière nous ? Ne soyez pas poli," ont demandé des journalistes.

Edelstein a répondu : "nous n'oublierons pas. Nous n'avons pas le droit d'oublier. Mes parents étaient des survivants de l'Holocauste, et, comme beaucoup de survivants, ils ont choisi de garder le silence. Ils n'ont pas parlé de ce qu'ils ont vécu. Peut-être ont-ils parfois même diminué l'horreur de l'Holocauste."

"Moi aussi, pendant de nombreuses années, je n'ai pas acheté de produits en provenance d'Allemagne. Je ne visitais pas l'Allemagne. Jusqu'à ce que mon collègue, le président du Bundestag, le professeur Lammert, m'a convaincu de venir, et j'ai visité Berlin pour la première fois, en tant que président de la Knesset, une visite officielle marquant les 50 ans de relations entre l'Allemagne et Israël," a déclaré Edelstein.

Il a ajouté : "l'Holocauste n'est pas la tragédie privée d'un individu. C'est une question nationale. Nous n'oublierons pas et nous ne pouvons pas oublier le passé. Mais nous luttons avec lui et nous engageons dans des relations avec l'Allemagne avec un œil sur le futur."

Les journalistes allemands ont également demandé l'avis d'Edelstein sur la politique que l'Allemagne devrait avoir en ce qui concerne la situation en Syrie.

"Le monde ne peut pas continuer avec une politique d'ignorer (ce qui se passe en Syrie)," a-t-il dit. "Ce que nous voyons maintenant en Syrie est déjà en cours depuis plusieurs générations, depuis les jours d'Assad, le père. L'implication ne veut pas nécessairement dire des troupes sur le terrain. Mais la politique du monde libre de ne pas exprimer une opinion, la politique d'essayer d'être 'politiquement correct', permet le massacre continu des civils en Syrie."