Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Lors d’une réunion fermée à la conférence de Varsovie la semaine dernière, le principal conseiller du président américain Donald Trump, Jared Kushner, a présenté quelques grandes lignes concernant le plan de paix qui sera présenté par les Etats-Unis après les élections israéliennes.

Kushner a dit que le plan demanderait des concessions des deux parties, en soulignant que l’initiative de paix arabe n’a pas produit de résultats et n’était plus pertinente.

Certains des participants a la réunion ont répondu aux remarques de Kushner et le dernier à répondre était le première ministre israélien Benyamin Netanyahou.

« Chaque fois qu’Israël a rencontré un dirigeant arabe qui voulait la paix, nous avons fait la paix », a déclaré Netanyahou, qui a mentionné les traités de paix avec l’Egypte et la Jordanie et a promis que « si nous rencontrons un dirigeant palestinien qui veut véritablement la paix, même qui le déclare et se dirige vers cet objectif, alors je crois que nous pouvons faire la paix. »

« Il est vrai que si nous faisons des progrès et même une paix formelle avec les palestiniens, cela nous aiderait énormément dans le monde arabe et je dirais avec des parties du monde musulmans, mais je pense qu’il est tout aussi vrai que la normalisation des relations avec le monde arabe contribue également à la paix avec les palestiniens, et je suis heureux de dire qu’il y a des progrès à ce sujet », a-t-il poursuivi.

En ce qui concerne le plan de paix américain lui-même, Netanyahou a dit : « nous avons une nouvelle approche, une approche fraiche, et je tiens à féliciter Jared Kushner et Jason Greenblatt pour relever le défi. Bien entendu, nous attendrons de voir à quoi ressemblera le plan final. Il sera présenté après les élections israéliennes – comme vous pouvez l’imaginer, qui prennent un peu de mon temps. »

« Je ne pense pas que nous devrions rejeter le plan et rejeter cette initiative de l’administration américaine avant même qu’il ne soit présenté », a déclaré Netanyahou, critiquant l’autorité palestinienne qui a catégoriquement rejeté le plan de paix.

« On me dit que parce que nous avons d’excellentes relations avec l’administration actuelle, c’est une raison pour les palestiniens de rejeter une telle discussion, ce que je trouve incroyable. J’ai eu de très bonnes relations avec la précédente administration américaine, peut-être pas aussi bonne que celles avec l’administration en cours, mais cela ne m’a pas conduit à dire à Monsieur Kerry : « eh bien, je ne vais pas discuter de cela avec vous et ne me le présentez pas parce que vous inclinez vers la partie adverse. » En fait, j’ai passé de nombreuses heures et jours et semaines avec Kerry et j’étais prêt à discuter du plan qu’il a présenté avec le président Obama. »

« Je pense que si nous voulons avoir une chance de paix, nous devons regarder ce que la proposition est et c’est quelque chose que je compte faire, » a souligné Netanyahou. « Maintenant je souhaite être en mesure de la faire dans ma capacite actuelle, mais cela demande à retourner en Israël, alors je vous demande pardon si je vous quitte un peu plus tôt. »

A la fin de son discours, Netanyahou a cherché à ramener les discussion à un dénominateur commun qui unit les participants, en disant : « nous devons faire face et faire reculer le danger qu’est l’Iran. Je pense que cela comprend le JCPOA. Je pense que s’il y a quelque chose qui peut sortir de cette conférence, c’est la prise de conscience que nous sommes unis pour résister à l’agression iranienne pour l’avenir et la paix du Moyen Orient. »