Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le premier ministre Benyamin Netanyahou veut se rendre au Caire, mais le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a conditionné une telle visite en demandant à Netanyahou de faire une déclaration positive sur la question palestinienne, comme le réengagement en faveur d’une solution à deux états, ont déclaré des sources israéliennes mercredi à Axios.

Selon le rapport, les égyptiens craignent d’être en bonne voie pour une départ difficile avec l’administration Biden, et veulent revigorer leur rôle dans le conflit israélo-palestinien pour envoyer un signe positif à la Maison Blanche et accroitre leur pertinence, en tant que partenaire de Biden.

« Sissi ne se soucie par tellement de la question palestinienne, mais il sait que Netanyahou est à la recherche d’une séance de photo pour sa campagne électorale et tente d’en tirer un exploit diplomatique pour l’Egypte », a déclaré à Barak Ravid d’Axios une source proche des discussions.

Le rapport note que la visite potentielle était en discussion depuis plusieurs mois alors que les accords d’Abraham se faisaient et que la transition politique commençait aux Etats-Unis.

La visite a presque eu lieu il y a un mois, mais les égyptiens ont eu des doutes après le déclenchement d’élections anticipées en Israël, ont déclaré deux sources israéliennes.

Le voyage a été reporté et lorsque les pourparlers ont repris, les égyptiens ont demandé un geste de bonne volonté sur la question palestinienne dans le cadre de la visite.

La visite est maintenant suspendue, mais les sources israéliennes ont déclaré que des efforts étaient déployés pour trouver un compromis. Des sources proches de Netanyahou ont nié avoir connaissance d’une quelconque condition pour la visite.

Ravid a noté que Biden avait critiqué l’Egypte pendant la campagne électorale pour ses violations des droits de l’homme et que les égyptiens craignaient que leurs liens étroits avec l’administration Trump ne se poursuivent pas sous Biden.

Les relations américano-égyptiennes ont été tendues sous l’administration Obama, qui a suspendu l’aide militaire américaine à l’Egypte après l’éviction de l’ancien président islamiste Mohammed Morsi en 2013, avant de la renouveler deux ans plus tard.

Suite à l’élection de Donald Trump, les liens se sont améliorés. Sissi avait félicité Trump et déclaré qu’il s’attendait à un engagement plus grand au Moyen Orient de la part de son administration.