Israël : infos Société

Des parents ont bloqué mardi l'entrée d'une garderie pour jeunes enfants dans le centre d'Israël, tout en exigeant que les assistantes arabes de la garderie soient licenciés.

Les parents semblaient avoir été surpris de découvrir que des femmes arabes travaillaient à la garderie et bloquaient ainsi l'entrée, ne permettant pas aux assistantes d'entrer.

Hagit Peer, responsable de l'organisation Naamat - une organisation de femmes travaillant pour l'égalité des femmes en Israël - a abordé la question et a déclaré que "toute forme de racisme et de discrimination n'a pas sa place ici. C'est honteux. Nous protégerons le droit de chaque travailleur de travailler, indépendamment de son origine ethnique ou de ses croyances religieuses. Il est étonnant que cela doive être clarifié en Israël en 2022. Le personnel de la garderie a dû appuyer sur le bouton de détresse parce qu'il se sentait menacé."

La garderie est située à Holon, et la page Facebook du Forum Holon a cité Noy Levi, qui a écrit que "La garderie a embauché quatre assistantes de Jérusalem-Est qui ne connaissent pas l'hébreu et n'ont pas passé les contrôles de sécurité. Ils n'ont pas les qualifications requises pour s'occuper des enfants et n'ont pas été évalués par un travailleur social."

Il a ajouté: "Aucun des parents n'en a été informé. Les assistantes sont entrées sans le consentement et la connaissance des parents, et ce n'est que plus tard qu'on leur a dit que la journée entière avait été passée avec nos enfants à la garderie."

"Les assistantes se sont rassemblés dans la salle de bain tout au long de la journée et ont ri des tâches qui leur étaient confiées par des assistants plus expérimentés", a déclaré Levi. "Ce matin, un groupe important de parents est arrivé à la garderie afin de régler l'affaire avec la surveillante de la garderie."

Levi a ajouté: "Nous étions confrontés à un manque total de compréhension ou d'empathie envers les parents et les enfants. La surveillante a accueilli les éducatrices à la garderie malgré nos protestations. Nous ne leur avons pas permis d'entrer dans la garderie. Nous, les parents, avons peur que les aides soient ramenés une fois que nous serons partis."

Tova Sinai, superviseure pédagogique à l'organisme Naamat qui était à l'intérieur de la garderie dit que "La garderie est active, l'équipe s'occupe des enfants et les activités se poursuivent. Les parents se tiennent à l'extérieur de la garderie et essaient d'expliquer leur mécontentement à l'embauche de travailleurs arabes à la garderie."

Elle a ajouté : "ces assistantes ont été interviewées par Naamat et le principal de la garderie. Elles ont passé l'entretien. L'une d'elles a déjà des qualifications suffisantes, qui sont généralement enseignées par le travail lui-même. C'est l'état actuel en Israël."

Carmel Eitan, la porte-parole de l'organisation Naamat également à la garderie, a déclaré : "Je suis choquée. Une vingtaine de parents sont arrivés ce matin et ne permettent pas aux assistantes d'entrer. D'après ce que j'ai compris, ils sont restés longtemps à l'intérieur de leur voiture. Les parents les ont interrogés et ont demandé leurs pièces d'identité."

Elle a ajouté : "Les parents s'accrochent à des pailles en disant que les assistantes ne connaissent pas l'hébreu et ne sont pas qualifiées pour le travail. La plupart des assistantes ne sont pas qualifiées et sont formées pendant qu'ils travaillent, c'est l'état actuel des choses en Israël. Ce sont de bonnes assistantes dévouées et aimantes."