Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Israël a accepté une demande de l'administration Biden visant à ce qu'aucune communauté supplémentaire en Judée-Samarie ne soit légalisée dans les mois à venir, dans le cadre des efforts du secrétaire d'État Blinken pour obtenir une "pause" dans les actions unilatérales d'Israël et de l'Autorité palestinienne.

Le bureau du Premier ministre a annoncé lundi après-midi que le gouvernement n'avancera pas dans ses projets de normalisation des communautés d'avant-postes israéliens non réglementés en Judée-Samarie au cours des prochains mois, sans préciser de calendrier précis.

Cette décision n'a pas d'incidence sur la décision du gouvernement au début du mois de reconnaître neuf communautés naissantes à travers la Judée-Samarie, dont Avigil, Bet Hogla, Givat Harel (également connu sous le nom de Givat Haroeh), Givat Arnon, Mitzpe Yehuda, la ferme Malachei Hashalom, Ashael, Sde Boaz et Shaharit.

Blinken a condamné la légalisation des neuf communautés, avertissant qu'elle pourrait « exacerber les tensions » dans la région et mettre en danger la solution à deux États.

« Nous sommes profondément troublés par la décision d'Israël d'avancer, semble-t-il, près de 10 000 unités de colonies et d'entamer un processus de légalisation rétroactive de neuf avant-postes en Cisjordanie qui étaient auparavant illégaux en vertu de la loi israélienne. »

« Comme les administrations précédentes, démocrate et républicaine, nous nous opposons fermement à de telles mesures unilatérales, qui exacerbent les tensions et compromettent les perspectives d'une solution négociée à deux États. »

Cependant, le bureau de Netanyahou a également déclaré qu'Israël n'avait pas accepté de ralentir la démolition de bâtiments arabes illégaux en Judée-Samarie.

Un rapport publié dimanche par le journal en hébreu Walla a cité deux responsables américains qui ont affirmé qu'Israël avait conclu des "accords" avec l'administration Biden, selon lesquels Israël arrêterait l'expansion des implantations et réduirait considérablement le nombre de démolitions de bâtiments arabes illégaux en Judée, en Samarie et à Jérusalem-Est.

En échange, l'Autorité palestinienne aurait accepté de retarder un projet de résolution, provisoirement prévu pour un vote au Conseil de sécurité des Nations Unies, exigeant qu'Israël « cesse immédiatement et complètement toutes les activités de colonisation dans le territoire palestinien occupé ».

Un responsable diplomatique israélien cité par le rapport a nié qu'Israël ait accepté de geler la construction en Judée-Samarie, notant que le Comité supérieur de planification de l'administration civile avait récemment convoqué et approuvé des milliers d'unités dans la région, et ne devrait pas se réunir à nouveau avant plusieurs mois.

L'administration Biden pousserait les deux parties à "suspendre" toute mesure unilatérale avant et pendant le mois sacré islamique du Ramadan, qui commence le 22 mars et se termine le 20 avril.

Israël est sur le point de limiter l'accès des Juifs au Mont du Temple pendant le Ramadan, a rapporté Kan 11 dimanche.

Selon le rapport, les plans présentés par les hauts responsables de la sécurité ont déclenché une explosion du ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir (Otzma Yehoudit), qui aurait crié lors de la réunion : « Même le gouvernement Bennet n'a pas limité l'entrée comme vous voulez le faire. Le gouvernement précédent a fermé le site pendant neuf jours, et l'establishment de la défense en voulait 10. Je ne pense pas que nous ayons du tout besoin de fermer le Mont du Temple aux Juifs. »