Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Un nouvel accord qui devrait être discuté par le cabinet israélien comprend la promesse d'une normalisation avec l'Arabie saoudite en échange de l'engagement d'Israël de ne pas démanteler le groupe terroriste Hamas, a rapporté Israel Hayom.

Selon le rapport, Israël, les États-Unis, le Qatar et l'Égypte estiment que la réponse du Hamas au nouveau plan arrivera d'ici un jour ou deux. Le plan ne prévoit pas, à ce stade, un certain nombre de terroristes qui seront libérés en échange des otages. Si le Hamas accepte les idées principales, les négociations sur leur mise en œuvre commenceront.

Israel Hayom a noté que les représentants des quatre pays – le chef du Mossad David Barnea, le chef de la CIA William Burns, le Premier ministre qatari Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al Thani et le chef des renseignements égyptiens Abbas Kamel – étaient parvenus à un accord et avaient même signé un document détaillant les principaux points de l'accord.

L'objectif d'un tel accord serait de faire comprendre au Hamas qu'il s'agit du seul accord possible en discussion, ajoute le rapport.

L'accord serait exécuté selon des « mesures humanitaires » : les femmes civiles, les personnes âgées et les malades détenus par le Hamas et le Jihad islamique seront les premiers otages à retourner en Israël, suivis par les femmes soldats. Dans l'étape suivante, les jeunes civils kidnappés lors du festival Nova seront restitués, suivis par des soldats de sexe masculin. Dans la dernière étape, le Hamas restituera les corps de tous les otages assassinés.

En échange de la libération des otages, Israël cessera ses attaques et libérera un nombre encore indéterminé de terroristes condamnés.

Les mesures devraient être mises en œuvre sur une période d’environ deux mois, permettant au Hamas d’affirmer qu’Israël a mis fin à la guerre, comme le groupe terroriste l’exigeait.

On s’attend à ce qu’une pause aussi longue conduise essentiellement à la fin de la guerre, a noté Israel Hayom.

Parallèlement au « petit accord » concernant les échanges de prisonniers, les États-Unis s’efforceront de parvenir, au cours des négociations et du cessez-le-feu ultérieur, à un accord régional historique dans lequel l’Arabie saoudite reconnaîtrait Israël et établirait des relations diplomatiques avec l’État juif. Cette reconnaissance serait la « compensation » qu’Israël recevrait pour avoir mis fin à la guerre avant de parvenir au démantèlement complet du groupe terroriste Hamas et de son contrôle sur Gaza.

Avant l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, Israël et l'Arabie saoudite étaient sur le point de signer un accord de normalisation. Plus tôt ce mois-ci, l’Arabie saoudite a précisé qu’elle était toujours intéressée par une normalisation avec Israël, après la fin de la guerre contre le Hamas.

Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, John Kirby, a déclaré aux journalistes fin septembre qu'un « cadre de base » était en place pour un éventuel accord entre Israël et l'Arabie saoudite, mais a également déclaré : « Nous continuons à y travailler… jusqu'à ce que vous négociiez tout, vous n’avez vraiment rien négocié de définitif. »

Quelques jours plus tard, le porte-parole adjoint du Département d’État, Vedant Patel, a réfuté l’idée selon laquelle un accord de normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite était proche, affirmant qu’il restait encore du travail à faire.

Peu de temps après le début de la guerre à Gaza, des sources ont déclaré à Reuters que l’Arabie saoudite mettait sur la glace les projets soutenus par les États-Unis visant à normaliser les relations avec Israël.