Les États-Unis auraient abandonné l'exigence de normalisation des relations entre l'Arabie saoudite et Israël comme condition à l'avancement de la coopération nucléaire civile. Ce changement d'approche intervient alors que le président américain Donald Trump prépare une visite diplomatique dans le royaume, selon des sources proches des discussions.
Auparavant, les négociations nucléaires étaient liées à un accord plus large incluant un accord de défense américano-saoudien et la normalisation des relations saoudo-israéliennes. Cependant, les responsables saoudiens ont affirmé qu'ils n'officialiseraient pas leurs relations avec Israël sans la création d'un État palestinien, une position qui a gagné en importance dans le contexte de la guerre en cours à Gaza.
Malgré un engagement renouvelé, un accord sur le nucléaire civil reste hors d'atteinte. L'un des principaux obstacles est la réticence de l'Arabie saoudite à accepter les exigences de non-prolifération énoncées à l'article 123 de la loi américaine sur l'énergie atomique. Cette loi restreint l'enrichissement de l'uranium et le retraitement du plutonium, deux activités considérées comme des voies de développement d'armes nucléaires.
Le ministre saoudien de l'Énergie, le prince Abdulaziz ben Salmane, a précédemment fait part de l'intention du royaume d'enrichir de l'uranium sur son territoire. En réponse, les discussions ont porté sur la possibilité d'un compromis impliquant une installation contrôlée et gérée exclusivement par du personnel américain sur le territoire saoudien.
Bien qu'aucun accord définitif ne soit imminent, le secrétaire américain à l'Énergie, Chris Wright, a récemment indiqué que les deux pays étaient sur la voie d'un accord sur le nucléaire civil. Cette initiative s'inscrit dans la stratégie plus large Vision 2030 de Riyad, visant à diversifier son économie et à réduire sa dépendance au pétrole en développant des sources d'énergie alternatives.
La visite du président Trump devrait également inclure des discussions sur un projet d'accord d'armement de plus de 100 milliards de dollars et une augmentation significative des investissements saoudiens aux États-Unis. Trump aurait exhorté Riyad à porter son engagement d'investissement de 600 milliards de dollars à 1 000 milliards de dollars.
Ce prochain voyage, qui fait suite à une récente visite à Rome, marque un regain d'intérêt de l'administration Trump pour le renforcement des liens avec les alliés du Golfe, pierre angulaire de la politique étrangère américaine durant son premier mandat.