|
Antisémitisme : racisme envers les Juifs & IsraëlFofana regarde la téléEn prison, les journées sont longues. Surtout lorsqu'on est placé en isolement, ce qui est le cas, depuis près de trois ans, pour Youssouf Fofana, le principal accusé du rapt et de l'assassinat d'Ilan Halimi en 2006, jugé avec 26 autres personnes depuis le 29 avril par la cour d'assises de Paris. Depuis l'ouverture du procès dit du «gang des barbares», le principal accusé cache mal sa frustration, les débats se déroulant à huis clos ce qui le prive d'une tribune exceptionnelle, tant attendue depuis trois ans. Quel écho ont ses provocations régulières' Là aussi, à peine son forfait accompli, Youssouf Fofana se précipite sur son écran de télévision pour en constater l'impact. Il surfe entre chaînes françaises et internationales; il demande à regarder Al Jazeera, et regrette que son nom, ainsi que celui de son avocat, Me Ludot (qu'il aurait récemment révoqué), ne soit pas davantage connu par le public de cette chaîne pan-arabe. Youssouf Fofana est, à sa façon, lui-aussi un enfant de la télé. Avec ses camarades, c'est la génération «astucieuse», celle des séries télévisées, d'Internet et de jeux vidéos, comme l'expliquera le procureur de Paris, Jean-Claude Marin, peu après le démantèlement de la bande. Commentant les mises en scène accompagnant les photos de l'otage, le magistrat évoquera alors des scènes «connues par ailleurs dans le monde»: l'Irak, l'Afghanistan, le Parkistan, en référence aux prises d'otages d'Occidentaux, notamment celle, dramatique, du journaliste américain Daniel Pearl, à Karachi... Des images qui ont fait le tour de la Toile. Tout comme, plus récemment, celles du journaliste irakien balançant ses chaussures à la figure de George W. Bush lors d'une conférence de presse à Bagdad. Des images que Youssouf Fofana a certainement vu parce qu'il va répéter ce geste dans ces moindres détails, le 11 juin, en envoyant en pleine audience du tribunal ses baskets en direction des parties civiles. «Il y a tous les juifs du monde dans le box, ce sont mes ennemis. C'est un attentat arabe à la chaussure piégée», a-t-il crié. Chaussure piégée: connaît-il également l'affaire, elle-aussi très médiatisée, de Richard Reid qui avait dissimulé des explosifs dans ses chaussures dans le but de les faire exploser sur un vol Paris-Los Angeles' A-t-il regardé, comme tant d'autres, les images de la chute de la statue de Saddam Hussein à Bagdad lors de la prise de la ville' A-t-il remarqué qu'à cette occasion les Irakiens avaient, d'un bel concert, le même réflexe, celui de se déchausser et d'envoyer leurs chaussures, sandales et autres tongs à la figure en pierre du dictateur. Un geste signifiant le mépris et l'humiliation, habituellement réservé aux servantes et aux prostituées, ont expliqué les spécialistes du monde arabe... Cela faisait plusieurs jours, en tout cas, que Fofana n'avait pas commis de provocation digne d'être rapportée, malgré le huis clos, par les médias. Il voulait sa dépêche AFP, il l'a eue. Un jour des universitaires se pencheront peut-être sur l'imprégnation de l'esprit de ces jeunes par les images de l'actualité internationale. Ils tenteront certainement d'établir comment ces images ont façonné leur façon d'agir et de penser. Et, qui, d'une certaine façon, ont permis le déchaînement de violence à l'égard de leur otage juif. Ou comment encore la frontière, à priori étanche, entre la réalité et le petit écran, que cela soit celui de la console ou du poste de télévision, a été allègrement franchie par ces jeunes qui, entre deux joints et un jeu vidéo, ont commis des actes d'une barbarie inouïe. Cela expliquera peut-être leur étonnante décontraction face aux crimes qui leur sont reprochés, leur bonne humeur dans le box et la certitude, pour beaucoup, que tout cela n'est finalement pas si «grave ». D'ici là, les images du «dehors» continueront à nourrir les provocations à l'intérieur du tribunal et vice-versa. Il reste un peu moins d'un mois jusqu'à la fin du procès, dont le verdict est prévu autour du 10 juillet. Sans parler de la procédure d'appel, bien évidemment. Parce qu'il faut faire durer le plaisir. Crédit Photo: Emmanuel Ludot, dernier défenseur de Youssouf Fofana Reuters Lire aussi du même auteur sur le procès: Le jeu sordide de Fofana; Le procès de la police; Faut-il interdire Choc'; Le rôle des services secrets; Procès Halimi: la France black-blanc-beur dans le box; Fofana: justice ou vengeance'; Gang des barbares à huis clos; Procès Halimi: face à nos «barbares»; Bandes: la confusion des genres.
4 commentaires
| Membre Juif.org
Il y a 6 heures - Times of Israel
Il y a 6 heures - i24 News
2 Mai 2025 - Le Figaro
29 Avril 2025 - Le Figaro
4 Avril 2025 - Slate .fr
29 Avril 2025 par Blaise_001
28 Avril 2025 par Blaise_001
28 Avril 2025 par Guillemette
21 Avril 2025 par Claude_107
18 Avril 2025 par Claude_107
28 Juillet 2014
27 Juillet 2014
27 Juillet 2014
27 Juillet 2014
21 Juillet 2014
|
HAM ISRAEL HAYE (pour la VRAIE punition que ce fumier va recevoir incessament sous peu, amen).
Et je pense toujours à la pauvre maman d'Ilan!!!!
HAM ISRAEL HAYE (devant un petit écran où ce "barbare" s'électrocutera", amen)
la prison c est trop beau pour lui c est l enfermer dans une cache et dans le noir c est le sort qu il mérite