Antisémitisme : racisme envers les Juifs & Israël

" The proof of the pudding is in the eating " , n'est-ce pas ? - Car, si le pudding n'existait pas, on ne pourrait prétendre le manger. Ceux qui s'en nourrissent prouvent ipso facto qu'il existe. La France rurale, en 2011, est un mythe.Sur 65 millions de Français, on dénombre à peine 700 000 paysans, qui représentent moins de 3,5 % des actifs. Ce ne sont plus - et depuis longtemps - les paysans ni même les ruraux qui donnent sa couleur à une société française dans laquelle plus de 75 % des individus vivent dans un cadre urbain ou péri-urbain. C'est une boutade un peu éculée que de dire qu'un enfant imagine peut-être que le lait pousse en packs, mais on n'est, ce disant, pas très loin de la vérité ...
Pourquoi Christian Jacob éprouve-t-il le besoin de se référer à une imagerie dont il doit savoir qu'elle ne répond plus à grand-chose dans la réalité ? Pourquoi vouloir (res)susciter l'image morte d'une réalité défunte depuis longtemps ?
Si ce n'est pour pouvoir (re)mettre en fonctionnement l'opposition entre Français aux racines solidement plongés dans la glèbe et Français improbables, descendants vraisemblables de financiers heimatlos, à l'aise dans les tripatouillages et combinazzione financiers ( les Juifs, dans cette fantasmagorie médiévale, sont riches, forcément riches, ainsi que le pense Fofana ). En clair : que de "déraciné " , cet apatride, reste là où lui et les siens réussissent si bien : dans la finance cosmopolite ; et qu'ils ne viennent pas disputer le terrain a

(suite)
( Correction : qu'il ne vienne pas ) disputer la magistrature suprême aux vrais Français, ceux qui ont des racines paysannes.

Le discours de Christian Jacob pue donc, par ce qu'il sous-entend, et " s'enracine " , si l'on peut dire, dans ce dans quoi s'ébat en effet trop souvent le coq national, et qui ne sent pas la rose, ,fût-elle de Provins : la merde antisémite. Il y eut en effet l'apostrophe de Xavier Vallat en 1936. Mais on peut suivre le fil rouge ( ou brun ... ) de cette insidieuse rhétorique, qu'on retrouve à l'oeuvre, dans la deuxième moitié des années cinquante, contre Pierre Mendès-France. Et, plus tard encore, contre Mme Simone Veil.

Ah,mais je vois que la deuxième partie de mon post, qui était pourtant passée tout à l'heure, a subi les foudres modératrices

Je disais que l'odeur qui se dégageait des propos de Christian Jacob n'était pas précisément celle des roses de Provins ...
Et je faisais aussi remarquer qu'il y a une sorte de tradition, fort nauséabonde, de 1936 ( Xavier Vallat ) à aujourd'hui ; et qu'elle s'était marquée en particulier contre Pierre Mendès-France, dans les années 50 ; puis contre Mme Simone Veil.

si on se prétend un paysan bien enraciné français alors on change de nom ça fait plus vrai. Simone Weill s'appelait aussi Jacob sans parler de Max et beaucoup d'autres

Tiens ! mon post d'hier, qui s'était fait la malle, est revenu !

Anne, bonsoir. Mme Simone Veil était Simone Jacob de son nom de jeune fille. Les Jacob étaient une famille juive qui, comme vous le savez, a disparu dans la Shoah, sauf Simone et sa soeur. Simone Jacob est devenue Simone Veil par son mariage avec Antoine Veil.