Antisémitisme : racisme envers les Juifs & Israël

Le premier ministre Benyamin Netanyahou a promis jeudi qu'Israël prendra toutes les mesures nécessaires pour éviter une répétition de l'Holocauste, et qu'il est prêt à se défendre, seul si nécessaire, contre les intentions destructrices.

Le discours de Netanyahou au camp du sud de la Pologne où les nazis ont tué un million et demie de personnes, pour la plupart juifs, était rempli de références indirectes à ce qu'Israël considère comme les menaces actuelles contre son existence, y compris l'Iran et ses alliés.

"Même aujourd'hui il y a ceux qui ont déclaré leurs intentions d'exterminer des millions de juifs et d'effacer Israël de la face de la terre," a dit Netanyahou lors d'une cérémonie d'inauguration d'un pavillon permanent au bloc 27 d'Auschwitz Birkenau.

"Les alliés étaient au courant de l'Holocauste, ils auraient pu comprendre, mais ils n'ont pas agis," a déclaré Netanyahou via un interprète.

"Pour nous, juifs, cela montre clairement que nous ne pouvons pas attendre les bras croisés que quelqu'un fasse quelque chose pour nous. Nous devons agir seuls. Est-ce que l'attitude vis-à-vis des juifs a vraiment changé ? Oui, mais la haine persiste," a-t-il dit.

"Soixante-cinq ans après l'Holocauste, la discussion est toujours d'anéantir Israël de la carte du monde. Mais nous avons aujourd'hui une armée forte qui nous permet de mettre fin à ces intentions… Ce qui a vraiment changé, c'est la volonté de nous défendre et de ne pas permettre à l'Holocauste de se répéter."

Netanyahou était au camp pour ouvrir une nouvelle exposition intitulée "Shoah", le mot hébreu pour l'Holocauste.

L'exposition est organisée par Yad Vashem, le mémorial de la Shoah en Israël. L'objectif, selon les conservateurs, est de donner aux visiteurs d'Auschwitz un sens plus large de la Shoah à travers l'Europe. Une des expositions montre des fragments de dessins d'enfants juifs qui ont été exterminés.

David Feuerstein, un survivant d'Auschwitz, qui a reçu le numéro 160068 par ses ravisseurs nazis, a dit le Kaddish, une prière juive, lors de la cérémonie d'ouverture.

Maintenant âgé de 88 ans et vivant au Chili, il a dit qu'il était venu pour préserver la mémoire de ceux qui sont morts, et pour "parler du fait que la renaissance des idéologies qui ont mené à la Shoah est dangereux pour le monde moderne."

La visite en Pologne a une signification personnelle pour le premier ministre israélien, parce que son père est né dans la capitale, Varsovie, avant d'émigrer en Israël.

Le premier ministre polonais, Donald Tusk, lors d'une conférence de presse conjointe à Varsovie mercredi, a terminé son allocution d'ouverture en se tournant vers Netanyahou et lui disant, en polonais, "bienvenue à la maison".