Antisémitisme : racisme envers les Juifs & Israël

Une compagnie d'assurance en Belgique a refusé d'assurer une école maternelle juive, affirmant que c'est "trop risqué", sur fond de montée des attaques antisémites contre les institutions juives à travers l'Europe, a déclaré mercredi l'Association Juive Européenne (AJE).

Le jardin d'enfant de Bruxelles a une porte blindée, qui nécessite un code de sécurité pour être ouverte, mais ce n'est pas suffisant pour satisfaire aux conditions de la compagnie d'assurance.

L'Europe a souffert d'une série d'attaques antisémites violentes. En mai 2014, quatre personnes, dont un couple d'israéliens, ont été tuées au Musée Juif de Bruxelles par le français d'origine algérienne Mehdi Nemmouche, qui avait passé plus d'un an à combattre avec les extrémistes musulmans en Syrie. A Paris, quatre juifs ont été tués dans un supermarché casher par un autre terroriste musulman, Amedy Coulibaly, et un juif a récemment été assassiné, toujours par un terroriste musulman, d'origine "palestinienne" cette fois, à Copenhague.

Ces attaques ont eu un effet sur les compagnies d'assurance, la société belge affirmant que c'est "trop risqué" d'assurer un jardin d'enfant juif.

Le directeur général de l'AJE, le rabbin Ménachem Margolin, a déclaré : "il est regrettable de voir que les compagnies d'assurance ont réalisé ce que beaucoup de gouvernements européens n'ont toujours pas compris, que les institutions juives sont la cible d'attaques terroristes et que nous devons faire en sorte qu'elles soient protégés par les forces de sécurité."

"Les pays européens doivent fournir des arrangements sécuritaires qui satisferont les compagnies d'assurances et venir avec un plan d'assurance alternatif adaptée spécifiquement pour les institutions qui sont menacées par l'antisémitisme," a ajouté Margolin.

"Il est honteux que nous soyons arrivés dans une telle situation. Pour commencer, ils ne font pas assez pour protéger les institutions juives en Europe, malgré les demandes récurrentes et les avertissements. Ensuite, les compagnies d'assurance utilisent l'excuse de la situation sécuritaire comme moyen pour éviter d'assurer les jardins d'enfants. Cette réalité est surréaliste et cynique," a-t-il conclu.