Antisémitisme : racisme envers les Juifs & Israël

Le président français Emmanuel Macron a mis en garde dimanche contre l'antisémitisme et le révisionnisme historique alors qu'il commémorait les victimes de l'Holocauste à l'occasion du 80e anniversaire de la rafle des familles juives du Vel d'Hiv, a rapporté Reuters.

Les 16 et 17 juillet 1942, environ 13 000 personnes sont emmenées au Vélodrome d'hiver, le Vel d'Hiv, à Paris avant d'être envoyées dans des camps de concentration à travers l'Europe.

Macron a pris la parole lors de l'inauguration d'un mémorial dans la ville centrale de Pithiviers, à environ 100 km (60 miles) au sud de Paris. Pithiviers était le deuxième camp de transit et de déportation de France pour les Juifs, après Drancy.

"Nous n'en avons pas fini avec l'antisémitisme, il est toujours là - plus fort et plus endémique", a averti Macron, citant des exemples d'antisémitisme dans les actes de terrorisme, dans les graffitis sur les murs, sur les réseaux sociaux et comme quelque chose qui surgit dans les débats à la télévision.

Macron a également mis en garde contre un "nouveau type de révisionnisme" et a réitéré le rôle actif de la France dans le ciblage des Juifs pendant l'occupation.

La France a connu une vague d'attaques antisémites ces dernières années. En mai, un homme de 89 ans a été poussé par la fenêtre du 17e étage par un voisin. Les procureurs ont déclaré plus tard qu'ils pensaient que l'homme, René Hadjaj, avait peut-être été tué parce qu'il était juif.

Les informations sur l'incident ont suscité la colère et l'incrédulité de plusieurs Juifs français sur les réseaux sociaux et au-delà, qui ont noté les similitudes entre cette affaire et le meurtre de la femme juive Sarah Halimi en 2017.

Halimi, une femme juive orthodoxe d'une soixantaine d'années, est décédée après avoir été poussée par la fenêtre de son appartement parisien par son voisin, Kobili Traoré, qui criait "Allahu Akbar" pendant l'acte.

Traoré a avoué le meurtre mais une évaluation psychiatrique ultérieure a déterminé qu'il n'était pas responsable de ses actes. Alors qu'un tribunal français a déclaré qu'il avait agi pour des motifs antisémites, il a estimé qu'il avait fumé de grandes quantités de marijuana qui avaient déclenché un épisode psychotique, le rendant non pénalement responsable de ses actes au moment du meurtre de Halimi.

Au lendemain de la décision, les Juifs français ont mené une vague de protestations furieuses.

Dans un cas plus récent, un homme juif, Jérémie Cohen, est décédé dans une banlieue parisienne après avoir heurté le chemin d'un tramway qui passait alors qu'il échappait à un groupe d'individus dans la rue.

La mort de Cohen a d'abord été traitée comme un accident jusqu'à ce que sa famille récupère les images de l'agression. Les procureurs français ont inculpé deux hommes pour avoir agressé Cohen, mais l'acte d'accusation ne mentionne aucun motif antisémite.