Antisémitisme : racisme envers les Juifs & Israël

Le député belge Michael Freilich a critiqué le gouvernement belge pour son incapacité à condamner le récent discours antisémite du président de l’Autorité palestinienne (AP), Mahmoud Abbas.

« Le président palestinien justifie l'Holocauste ; des déclarations largement condamnées au niveau international ; Paris retire la plus haute distinction ; nous [la Belgique] avons un silence total », a tweeté Freilich, qui représente le parti Nouvelle Alliance flamande, un groupe nationaliste et conservateur flamand, ce week-end.

Il a tagué deux ministres du cabinet belge : Caroline Gennez, ministre de la Coopération au Développement et de la Politique urbaine, et Hadja Lahbib, ministre des Affaires étrangères.

Dans le discours d’Abbas, le président de l’AP a affirmé que les Juifs ne sont pas des Sémites et qu’Adolf Hitler n’a tué des Juifs que « parce qu’ils faisaient du commerce de l’usure et de l’argent ».

Les commentaires ont été largement condamnés. Parmi ceux qui ont condamné le discours figurait l’envoyée spéciale américaine pour surveiller et combattre l’antisémitisme, Deborah Lipstadt.

« Je suis consterné par les propos haineux et antisémites tenus par le président Abbas lors d'une récente réunion du Fatah. Ce discours a calomnié le peuple juif, a déformé l'Holocauste et a dénaturé l'exode tragique des Juifs des pays arabes. Je condamne ces déclarations et demande des excuses immédiates, » a-t-elle écrit sur X.

Le député Adam Schiff (Démocrate-CA) a également fustigé le discours d'Abbas, écrivant sur X : « Je condamne fermement les récents commentaires du président palestinien Abbas, qui déforment de manière flagrante les horreurs de l'Holocauste et répètent de faux clichés sur les Juifs. »

« Ses remarques jettent de l'huile sur le feu à un moment où l'antisémitisme et la violence contre la communauté augmentent de manière si alarmante », a-t-il ajouté.

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a privé Abbas de la plus haute distinction de la capitale française en raison de ce discours.

Le bureau de représentation du Canada auprès de l'AP s'est joint à la condamnation du discours, écrivant : « Nous condamnons fermement les commentaires incendiaires et antisémites tenus par le président Abbas. Ces remarques déforment la vérité historique sur l’Holocauste et promeuvent les tropes classiques et contemporains de la haine des Juifs. »

Pendant ce temps, le porte-parole d’Abbas, Nabil Abu Rudeineh, a défendu Abbas, affirmant que le président de l’AP ne faisait que citer des historiens et des auteurs juifs, américains et autres dans son discours, sans toutefois préciser sur quels historiens Abbas aurait fondé ses affirmations.