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Antisémitisme : racisme envers les Juifs & Israël

Procès Halimi: la France black-blanc-beur dans le box

Que s'est-il passé dans la nuit du mercredi 6 au jeudi 7 mai' On ne le saura pas avec précision. Pas plus que sur la matinée du jeudi lorsque la présidente de la Cour d'assises, Nadia Ajjan, a demandé une suspension de séance après que plusieurs des accusés aient fait état de manque de sommeil, de mauvaises conditions de détention et, pour l'un d'entre eux, de violences de la part des policiers lors de son transfert en prison.

Depuis le premier jour du procès à huis clos, le 29 avril, nous sommes réduits à rapporter les bruits de couloir, les impressions des avocats, à tenter de recouper des infos disparates et contradictoires' Selon Me Philippe Pétillot, conseil d'une des jeunes femmes présente dans le box, lors de cette matinée de jeudi, Samir Aït Abdelmalek aurait «soulevé son tee-shirt» pour montrer ses bleus. «Cette nuit, c'était l'apothéose a-t-il poursuivi en faisant référence aux difficultés provoquées par le mouvement de protestation des gardiens de prison. On les a promenés de maison d'arrêt en maison d'arrêt pour finalement les mettre à Fresnes, sans possibilité de se doucher et sans nourriture».

«Alors comme ça, Me Pétillot parle de mon client'...». L'avocat de Samir, Me Arnaud Miel, sourit entre deux bouffées de cigarette. Voici sa version de l'histoire: Samir a bien été battu, par des policiers encagoulés, parce qu'ils refusait de descendre du fourgon cellulaire à la prison de la Santé parce qu'il est hébergé par un autre établissement pénitencier de la région parisienne. «Un tabassage en règle. Il a reçu des coups sur le visage, dans le dos, notamment à l'aide d'une matraque électrique». Qui sont ces fameux «policiers encagoulés» ? Il ne peut s'agir que des membres d'une Eris (Equipe régionale d'intervention et de sécurité»), sorte de RAID des prisons, appartenant à l'Administration pénitencière (AP). Sous couvert d'anonymat, un fonctionnaire de la «pénitencière» a d'ailleurs confirmé à l'AFP que les détenus s'étaient «débattus». Il décrit une scène «mouvementée», mais dément les coups.

Après cet intermède, le procès s'est poursuivi, lundi 11 mai, sans incidents majeurs et autres interruptions intempestives. Selon le blog d'une cons'ur du Nouvel Obs, Fofana a bien essayé de jouer les troublions, mais a été rapidement remis à sa place par la présidente du tribunal. La journée, très longue, a ainsi été entièrement consacrée à l'examen des «enquêtes de personnalité» des différents protagonistes du «gang des barbares», un processus long et quelque peu laborieux qui a rendu les séances particulièrement soporifiques, selon plusieurs avocats.

Qui sont ces jeunes gens accusés de la séquestration et du meurtre d'Ilan Halimi? On aura beaucoup dit sur ces profils de banlieusards quasi lambda, du gardien de l'immeuble bien franchouillard qui a fourni l'appartement puis la chaufferie où a été détenu Ilan Halimi, au petit revendeur de shit Samir, en passant par le «portos» Gégé dit «coup de tête». A quoi s'ajoutent, les blacks Yaks, Craps, Fabrice, Moko... Puis les filles: Yalda, Tifenn, Audrey, Alexandra' Lycéens, chômeurs, livreur de pizza, chauffeur de car, étudiant en commerce... Ils vivent au jour le jour, s'abrutissent à coup de joints, traficotent et montent des «plans thunes» quand ils ne sont pas devant leur console de jeux. Psychiatres et sociologues ne manqueront pas d'analyser leur absence de repères moraux, leur ultraviolence, leur nonchalance ? ou inconscience ? devant le mal qu'ils infligent à l'autre. On les revoit pénétrer un à un dans le box des accusés le jour de l'ouverture du procès, dans un silence de plomb.

Les parties civiles, à quelques mètres d'eux, qui retiennent leur souffle; les bavardages qui s'arrêtent net dans la salle. Fofana qui gigote, les autres qui s'assoient le regard plongé dans leurs baskets avant de relever progressivement la tête, d'explorer du regard le public, de tenter quelques sourires complices' Ils sont, pour la plupart, immenses, athlétiques, quand ils déploient leurs épaules. Les garçons ont profité de ces trois années de taule pour faire de la musculation; Tifenn, la jeune Bretonne, fournisseuse présumée de jeunes femmes «appâts» de Fofana, a fait pousser sa tignasse blonde. Dans la force de l'âge, ils semblaient tous en forme, à l'exception notable de Serrurier, flottant dans sa chemise à carreaux, les joues creuses, vacillant sur ses jambes. Visiblement «cachetonné» (assommé à coups de cachets dans le jargon de la prison), il tient à peine debout. Mais, pour les autres, l'image de l'équipe de France championne du Monde de football revient en force: dans le box, c'est l'envers de cette France «black-blanc-beur».

Le «melting-pot du crime», avait dit l'un des policiers à l'époque du démantèlement du gang des barbares. A cette même époque, les journalistes étrangers, notamment israéliens, étaient les seuls à souligner dans leurs articles les origines des uns et des autres, soulignant que ce n'est peut-être pas un hasard si le juif Ilan avait été appâté par une jeune femme d'origine iranienne et torturé par des Maghrébins et des Noirs.

Passons. Toujours est-il que dans cette bande-là, multicolore et métissée, le juif est un symbole d'opulence, d'appartenance à une communauté riche et soudée. De différence aussi: entre eux, les geôliers d'Ilan l'appelaient «l'autre»; Samir le décrit comme «momifié», parce que couvert de scotch industriel. «Il n'est pas comme nous, c'est un juif», aurait dit et répété à ses camarades geôliers l'un des tortionnaires d'Ilan, un message perçu comme le feu vert au déclenchement des violences. Un antisémitisme que le chef du gang lui-même aurait clairement assumé pendant l'instruction du dossier.

«Sans les tortures, sans l'antisémitisme, ce serait presque une affaire banale», dit l'un des avocats de la défense. «Toujours est-il qu'il faudra qu'on établisse qui a fait quoi pendant les trois semaines du calvaire d'Ilan». C'est alors que le procès va monter en puissance, c'est à ce moment-là que les différentes responsabilités dans ce crime hors normes devront être établies avec exactitude, notamment pour ce qui concerne la «circonstance aggravante» de l'antisémitisme. «Dans quelques jours, nous allons commencer à nous rapprocher du réacteur nucléaire», confirme Me Francis Szpiner, l'avocat de la famille Halimi.

Alexandre Lévy

202 commentaires
Cette affaire doit tous nous interpeller juifs et non-juifs,car ça peut arriver à tous,nous avons laissé entrer ces barbares au sein de nôtre société.................."sans les tortures et l'antisémitisme ce serait presque une affaire banale"et bien ça ne l'est pas........................Nous,partisans de l'humanité contre la barbarie nous ne devons pas lâcher ces ignobles pourceaux.........................
Envoyé par Jaques - le Mardi 12 Mai 2009 à 23:18
Moi ce qui me gave, c'est cette manière de plaindre ces crapules : les pauv' choux n'ont pas pu se laver et ils ont reçu des baffes des policiers. Peut-être qu'il ne faut pas être juif pour s'indigner et que les flics en ont marre aussi jusqu'à l'écoeurement (et ils ont accès au dossier, eux, ils savent l'entière vérité).
Envoyé par Laurence_011 - le Mercredi 13 Mai 2009 à 10:43
Ce qui est déplorable et grave c’est le huis clos.
Le silence de tous ceux qui aurait pu intervenir pour peut être sauver Ilan et maintenant le silence à l’extérieur du tribunal.
Ce procès aurait du être public... C’était salutaire
Envoyé par Sylviane_003 - le Mercredi 13 Mai 2009 à 11:21
Le compte de ce membre a été suspendu.
Envoyé par Jean_010 - le Mercredi 13 Mai 2009 à 11:36
Le compte de ce membre a été suspendu.
Envoyé par Jean_010 - le Mercredi 13 Mai 2009 à 11:42
...
monde-info.blogspot.com/2009/03/le-waffen-ss-zaghloul-al-naggar.html - 63k -

lire ci-dessus un article de Miguel Garroté
Envoyé par Jacqueline_013 - le Mercredi 13 Mai 2009 à 11:52
je rappelle que l'abolition de la peine de mort est d'inspiration juive...
que celle-ci n'existe pas en Israel sauf pour les criminels de guerre nazis.
quant à Fofana c'est un psychopathe, son cas relève de la criminologie psychiatrique...
ce qui est plus grave :
c'est la complicité de gens qui savaient et qui n'ont rien dit
c'est le manque de dénonciation des autorités musulmanes quant aux actes de Fofana En colère !
enfin la peine de mort n'a jamais eu d'effet sur la criminalité Cf. les USA
revenons à un peu de distance
chalom Rigole
Envoyé par Bernard_050 - le Mercredi 13 Mai 2009 à 12:00
Effectivement la peine de mort n'existe que pour les victimes !
Envoyé par Alfred_005 - le Mercredi 13 Mai 2009 à 12:04
C'est aussi mon avis ...
Le silence complice jusqu'a l'horreur . .. c'est cela qu'il convient de mettre en evidence .
Pour le coté dissuassif de la peine de mort je n'y crois pas .
Mais je crois aux barrieres de sécurité .. et ce huis clos est complice de ce silence ... car il le cautionne .
Envoyé par Sylviane_003 - le Mercredi 13 Mai 2009 à 12:15

La moindre des choses auraient été de lever le huis clos afin de faire toute la lumière sur ce silence. Pour Llan il est malheureusement trop tard mais combien dans la population aurait pu être aussi complice ? Pour combien d'entre nous il est Urgent Sain et indispensable d'être mit face a cette collaboration monstrueuse...
Afin de réveiller ce qui peut l’être encore …

Envoyé par Sylviane_003 - le Mercredi 13 Mai 2009 à 12:26
Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 35 minutes