Blog : Torah-Box

Peu après l’incendie tragique du Carmel en 2010, qui fit 44 victimes, Rav 'Ovadia Yossef prit la parole dans son cours du samedi soir pour livrer une réflexion forte et bouleversante.

Il cita une parole de nos Sages dans le Talmud (Chabbat 119b) : « Le feu ne sévit que là où le Chabbath est profané », expliquant qu’un tel événement n’est pas une simple coïncidence, mais un message du Ciel destiné à réveiller les consciences.

« Des quartiers entiers sont partis en fumée… Tout cela est dirigé par la Providence divine. Il faut revenir à la Torah, faire de bonnes actions, respecter le Chabbath selon la Halakha – et alors, nous deviendrons une muraille de feu d’honneur, et non un feu dévastateur », affirma-t-il.

En observant l’actualité des dernières années, on remarque que presque chaque grand incendie survenu en Israël a été précédé par des débats ou initiatives remettant en cause la sainteté du Chabbath dans l’espace public :

2010 – Incendie du Carmel : peu après des controverses sur l’ouverture de parkings publics le Chabbath à Jérusalem. 2016 – Vague d’incendies : dans un contexte de projets de transports publics le Chabbath. 2019 – Nouvel épisode d’incendies : coïncidant avec le lancement des navettes de Chabbath à Tel-Aviv. 2021 – Feu massif dans les montagnes de Jérusalem : alors que revenaient les discussions politiques sur le statut du Chabbath. 2025 – Incendies récents : à la veille de Yom Ha'atsmaout, dans un climat de banalisation du Chabbath avec l’ouverture de centres commerciaux dans tout le pays.

Je ne prétends pas établir un lien de cause à effet, ni prophétiser quoi que ce soit. Mais il est permis – et même nécessaire – de s’interroger.

Le Chabbath n’est pas une Mitsva individuelle seulement : il est un symbole national, un rempart spirituel, l’âme de notre peuple. Lorsque sa sainteté est affaiblie, c’est tout l’équilibre du pays qui vacille.

Le message n’est pas fondé sur la peur, mais sur la responsabilité. Pas sur la punition, mais sur l’introspection.

Et si nous renforçons la sainteté du Chabbath – dans nos foyers, nos quartiers et nos institutions – nous mériterons, comme l’a promis le Rav 'Ovadia : un feu de gloire, et non un feu de destruction.