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Blog : Torah-BoxKédochim ? La vengeance d'HachemLa Torah interdit de se venger lorsqu’un compatriote juif nous fait du tort. Par exemple, si une personne refuse de prêter un bien à son voisin sans raison valable, le voisin n’a pas le droit, par la suite, de refuser de lui prêter un bien, par désir de vengeance. Cela montre que la vengeance est intrinsèquement négative, mais les commentateurs remarquent qu’Hachem, Lui-même, Se venge. Le Ran note que de nombreux versets décrivent Hachem comme vengeur, et il explique que la vengeance d’Hachem se manifeste dans les punitions infligées à cause des fautes commises. Le Ran explique qu’Hachem ne se venge pas par dépit ou pour nuire aux gens, mais que les punitions sont bénéfiques à la personne – dans ce monde, elles l’incitent à faire Téchouva et dans le monde futur, elles purifient son âme afin qu’elle puisse avoir accès au 'Olam Haba.[1] En revanche, lorsqu’une personne se venge, elle ne le fait pas par véritable désir d’aider l’auteur de l’injustice à son égard, mais plutôt pour des motivations personnelles de « représailles ». Cette distinction permet d’expliquer un certain nombre de sources complexes qui semblent valider la vengeance dans certaines circonstances. Par exemple, la Guémara permet, voire oblige un Talmid 'Hakham à se venger lorsqu’il est dénigré.[2] Les commentateurs expliquent que lorsqu’une personne méprise un Talmid ’Hakham, elle n’attaque pas seulement l’individu, mais rabaisse la Torah elle-même, car le ’Hakham est un représentant de la Torah. Cependant, le Maharits ’Hiyot[3] ajoute une mise en garde fondamentale. Il souligne que la Guémara utilise une expression intéressante lorsqu’elle encourage un Talmid ’Hakham à se venger : « Tout Talmid ’Hakham qui ne se venge pas ou ne garde pas rancune comme un serpent n’est pas un Talmid ’Hakham. » Pourquoi la Guémara[4] compare-t-elle la vengeance d’un Talmid 'Hakham à celle d’un serpent ? Le Maharits ’Hiyot explique qu’un serpent ne tire aucun profit de la nourriture qu’il mange. La Guémara compare un Talmid ’Hakham à un serpent, parce qu’il n’est autorisé à se venger que lorsqu’il ne tire aucun intérêt de sa vengeance. Ainsi, il émule Hachem en corrigeant une injustice dans le monde, sans exprimer aucun sentiment personnel de vengeance à cause du tort subi. En revanche, dès lors qu’une quelconque motivation personnelle entre en jeu, il lui est interdit de se venger, car il n’est alors pas différent de l’individu ordinaire qui se venge pour de mauvaises raisons. On retrouve cette idée dans les dernières volontés du roi David, transmises à son fils Chlomo. Avant de mourir, il lui donna l’ordre de se venger de Chimmi ben Guéra, qui avait maudit David, de nombreuses années auparavant, lors de la rébellion de son fils Avchalom. Comment, à cet instant de grande élévation avant sa mort, le vertueux David pensait-il à se venger, chose que même les gens ordinaires ne feraient pas à ce moment-là ?[5] Rav Chmoulewitz explique que même Hachem Se venge et que cette vengeance est considérée comme très élevée, car elle garantit le rétablissement de la justice dans le monde. Le roi David, à la fin de sa vie, était à un niveau si élevé qu’il n’avait pas de motifs mesquins de vengeance personnelle contre Chimmi. Au contraire, il était parfaitement conscient du dénigrement de Kavod Chamaïm causé par Chimmi qui avait maudit le roi (qui était également un grand Talmid ’Hakham). Ainsi, l’ordre de David concernant sa vengeance n’était absolument pas une revanche personnelle. Il imitait le comportement noble d’Hachem de rendre justice dans le monde après une faute commise à travers la parole. Les commentateurs discutent d’une autre raison possible de se venger de Chimmi, qui est basée sur l’explication du Ran rapportée plus haut selon laquelle la vengeance d’Hachem est profitable à l’homme qui en subit les conséquences. Ici aussi, l’injonction de David de se venger était bénéfique à Chimmi, parce qu’il valait mieux être puni dans le 'Olam Hazé plutôt que dans le 'Olam Haba.[6] La plupart des gens ne peuvent prétendre se venger sans sentiment de revanche personnelle, mais David était à un niveau tellement élevé (surtout avant sa mort), qu’il était à même d’émuler Hachem et de faire en sorte que Chimmi reçoive la sanction qu’il méritait, pour son propre bien. Ainsi, la vengeance est interdite, quasiment dans tous les cas, à l’exception rare d’un Talmid 'Hakham (ou dans la situation de David Hamélekh). Pour nous tous, la leçon à tirer est que si quelqu’un nous a causé du tort, nous ne devons pas nous concentrer sur la vengeance, mais plutôt, comme l’enseigne le Séfer Ha'hinoukh[7], considérer cela comme une Hachga’ha Pratit et tenter d’en tirer des leçons.
[1] Drachot Haran, Darouch Assiri. [2] Yoma, 22a. [3] Iyei Hayam, Chabbat, 63 a [4] Yoma, Ibid. [5] Si’hot Moussar, Maamar 27. [6] Voir Orot Eliahou, p.123 (écrit par Rav Eliahou Rostmi). [7] Séfer Ha'hinoukh, Mitsva 241. Ajouter votre commentaire !
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