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Blog : Torah-Box24 000 élèves... avec un seul défaut fatalComment accepter l’idée que les élèves de Rabbi ‘Akiva, tous de grands Sages, transgressaient l’une des Mitsvot les plus importantes de toute la Torah, à savoir "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" ? Nos Sages enseignent (Yébamot 62b) qu’à l’époque de la Michna, 24.000 élèves de Rabbi ‘Akiva périrent dans la période qui sépare Pessa’h de Chavou’ot. Ils expliquent que la raison de cette tragédie réside dans le fait qu’ils ne se témoignaient pas de respect mutuel. Le Maharcha (grand Sage et commentateur de la Torah ayant vécu en Pologne au XVIème siècle) explique dans son ouvrage ‘Hidouché Agadot qu’ils n’avaient pas de respect pour la Torah de leurs collègues. Le Arizal, quant à lui, va jusqu’à affirmer dans son Cha’ar Hakavanot que les élèves de Rabbi ‘Akiva avaient de l’amertume et de la haine pour leurs compagnons d’étude ! Des Tsadikim qui transgressent la Torah ?! A priori, ces notions demandent à être expliquées : tout d’abord comment accepter l’idée que les élèves de Rabbi ‘Akiva, tous de grands Sages, transgressaient l’une des Mitsvot les plus importantes de toute la Torah, à savoir "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" ? En outre, le Choul’han ‘Aroukh (Yoré Dé’a 243, 3) affirme qu’un érudit qui n’applique pas correctement les Mitsvot de la Torah est considéré comme une personne de peu de valeur. Or si c’était vraiment le cas des élèves de Rabbi ‘Akiva, nos Sages n’auraient jamais décrété de deuil national à leur sujet ! Alors certes, certains de nos commentateurs ont résolu ces difficultés en affirmant que justement, Rabbi ‘Akiva n’a délivré son fameux enseignement, à savoir que "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" est l’essence de toute la Torah, qu’à la suite de la tragédie qui a frappé ses élèves. Selon eux, Rabbi ‘Akiva s’est penché sur la signification de cet évènement tragique et en est arrivé à la conclusion mentionnée plus haut. Malgré tout, il nous reste à comprendre comment ses élèves auraient ou plutôt n’auraient pas transgressé cette Mitsva si importante de l’amour du prochain. L’envie d’aimer À mon sens, la Mitsva d’aimer son prochain comme soi-même se traduit de deux façons : d’une part, on l’accomplit en apportant à autrui une aide concrète ; d’autre part, on la transgresse lorsqu’on ne fait rien pour aider l’autre. Il semble que c’est là, l’intention de Rabbi ‘Akiva lorsqu’il énonça son enseignement, à savoir que "tu aimeras ton prochain comme toi-même" est un grand principe de la Torah. En effet, tout principe se compose d’une idée principale et d’une idée secondaire. En l’occurrence l’idée principale consiste à se préoccuper des besoins de son prochain comme l’on se préoccupe des siens propres ; l’idée secondaire étant de ne pas s’abstenir de faire du bien à son prochain, dans la mesure où l’on a détecté ses manques et ce, pour éviter de lui causer une peine. Pour quelques instants de retard La Guémara (Kétoubot 62b) raconte que Rav Ré’houmi rentrait chez lui chaque veille de Kippour retrouver sa femme qu’il l’attendait patiemment toute l’année durant. Or une année, Rav Ré’houmi tarda à rentrer, étant absorbé par le sujet d’étude dans lequel il était plongé. Son épouse en fut attristée au point de verser une larme ; cette larme causa la mort de Rav Ré’houmi. De cette histoire, nous voyons que le fait de s’abstenir de faire du bien à autrui peut lui causer une souffrance qui à son tour va éveiller l’attribut de rigueur à l’encontre de la personne. C’était peut-être là, la faute des élèves de Rabbi ‘Akiva : certes, ils accomplissaient la Mitsva de "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" dans son application globale, c’est-à-dire en prodiguant du bien aux autres, cependant, chacun d’entre eux vivait de manière autarcique, sans mêler ses camarades à son apprentissage de la Torah. Il semble également qu’ils ne prenaient pas la peine de partager les joies des autres et de prier lorsque l’un d’eux était touché par l’épreuve. Ainsi, les élèves de Rabbi ‘Akiva transgressaient le commandement d’aimer autrui comme soi-même non pas dans son aspect positif mais dans son aspect négatif ; c’est cela qui entraîna leur mort tragique. À notre niveau Le Arizal mettait en garde ses disciples de toujours garder une atmosphère amicale et de s’éloigner à l’extrême de toute dispute ou controverse. Sachez que la réussite dans l’étude de la Torah dépend de l’ambiance qui règne dans le lieu d’étude ; si c’est l’amitié, l’estime et l’entraide mutuelle qui y sont de règle, alors la réussite spirituelle et intellectuelle seront au rendez-vous. Dans le cas inverse, attendez-vous aux pires catastrophes. Conduisons-nous à la manière de Rabban Yo’hanan Ben Zakaï. La Guémara dans le traité Brakhot rapporte que ce grand Sage devançait chaque personne qu’il croisait dans la rue d’un cordial Chalom, y compris les non-juifs. Rabban Yo’hanan Ben Zakaï connaissait la valeur de l’estime portée à autrui, il ne souhaitait pas transgresser le commandement d’aimer son prochain comme soi-même d’une quelconque manière, y compris de manière négative. C’est ainsi que nous verrons à notre tour la bénédiction spirituelle et matérielle nous accompagner dans toutes nos entreprises. Et c’est peut-être là, le message à retenir de Lag Ba’omèr. Ajouter votre commentaire !
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