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Blog : Torah-Box

Éducation - Faire face aux dégâts de la technologie

Les enfants livrés à eux-mêmes négligent leurs devoirs, sont sédentaires, manquent de sommeil et sont facilement entraînés par la nature addictive du système en ligne. Ajoutons à cela les dangers de certains sites et chats inconnus, et nous constatons immédiatement l’importance de remédier à cette situation avant qu’il ne soit trop tard.

Le monde numérique nous vole nos enfants. La plupart des parents d’aujourd’hui s’accordent à dire que les enfants sont excessivement connectés. Un enfant de 8-10 ans passe en moyenne près de 8 heures par jour sur des médias numériques ; les adolescents, plus de 11 heures. Les messages deviennent une obsession : certains en envoient plus de 100 par jour. Et ces statistiques alarmantes ne font qu’augmenter.

Les écrans ? Un écran entre parents et enfants 

Le temps passé devant les écrans remplace les loisirs, le sport, les relations sociales et même le sommeil. Les études les plus récentes montrent que les enfants sortent moins, bougent moins et dorment moins.

Les parents et les éducateurs remarquent une baisse très nette de la capacité d’attention. Les enfants ont ainsi du mal à rester assis pour faire leurs devoirs ou tenir une vraie conversation. Le cerveau, habitué aux changements constants des écrans, peine à s’adapter à des activités lentes ou qui ne procurent pas de satisfaction immédiate.

Quand nous autres parents voulons du temps pour nous ou simplement que les enfants se taisent et ne se disputent pas, nous utilisons la technologie comme baby-sitter. Mais nous ne nous arrêtons pas pour réfléchir au préjudice que nous provoquons. Résultat : les moments de partage disparaissent. Les dîners, les trajets, les temps libres se passent en silence, chacun absorbé par son appareil. Les familles cessent de partager des idées, des rires, des échanges.

Même les chamailleries entre frères et sœurs sont une occasion de gérer les relations et d’apprendre à parler et à écouter les autres. Mais le fait de jouer à des jeux vidéo, de rester constamment rivé sur un écran et de toujours vérifier son téléphone empêche les enfants de se focaliser sur la famille.

Ils ne voient pas les indices non verbaux ; or, c’est ainsi que nous apprenons à communiquer et à lire les émotions des gens. Et d’après les recherches, quand les enfants voient les yeux de leurs parents rivés sur leurs écrans, ils ont tendance à les imiter pour tenter de chercher de l’attention.

Les enfants délaissent leurs devoirs, deviennent sédentaires, manquent de sommeil, sont happés par des contenus addictifs, parfois dangereux.

Comment poser efficacement des règles

En tant que parents, nous encourageons implicitement ce comportement, parce que nous ne réfléchissons pas à l’impact de nos actions.

Alors certes, quelques rares parents ont établi des règles pour leurs enfants et adolescents en matière de technologie et d’utilisation du téléphone. Mais même s’ils ont réussi au début, avec le temps, de nombreuses directives disparaissent. Les enfants livrés à eux-mêmes négligent leurs devoirs, sont sédentaires, manquent de sommeil et sont facilement entraînés par la nature addictive du système en ligne. Ajoutons à cela les dangers de certains sites et chats inconnus, et nous constatons immédiatement l’importance de remédier à cette situation avant qu’il ne soit trop tard. Un enfant sur 20 contourne les filtres parentaux. Même les plus jeunes ont accès aux réseaux sociaux à l’insu des parents.

Les parents doivent être instruits et attentifs. Les filtres ne suffisent pas. Des applications apparemment inoffensives peuvent permettre l’envoi de contenus inappropriés.

Dans son best-seller "La grande déconnexion : Protéger les enfants et les relations familiales à l’ère numérique", Dr. Steiner-Adair recommande les mesures suivantes : 

- Les parents doivent réfléchir avant d’utiliser un appareil en présence de leurs enfants.

- Vérifiez vos e-mails et vos textos avant de discuter avec vos enfants le matin, ou pendant les heures de classe ou bien le soir, après l’heure du coucher.

- En rentrant du travail, les parents doivent franchir le seuil de leur porte sans être connectés. La première heure passée à la maison doit être consacrée aux liens avec la famille. 

- Fixez des "zones sans téléphone", autant pour les parents que les enfants : les devoirs et les repas par exemple doivent être effectués sans téléphone en main.

- Les jeunes enfants ne doivent pas avoir leurs propres appareils.

- Les ordinateurs et ordinateurs portables doivent être utilisés dans une pièce centrale où d’autres personnes sont présentes et ne doivent pas être emportés dans une chambre d’enfant.

- La technologie exige des limites et des filtres. N’ayez pas peur de prendre les choses en main et de mettre un règlement en application. Récemment, on constate dans les services d’urgence pédiatriques une augmentation de 20 % de blessures accidentelles, à cause de messages qui empêchaient les adultes de surveiller correctement leurs enfants.

Le chagrin nous accable quand nous réalisons que nous avons perdu des années à regarder nos écrans, que nous avons laissé passer l’opportunité de nous lier aux personnes que nous aimons, assises juste en face de nous et qui attendaient qu’on les regarde dans les yeux. Nos enfants doivent sentir que nous valorisons le temps passé avec eux. Ils méritent toute notre attention et nous ne regretterons jamais le temps passé ensemble.

Attention aux prédateurs en ligne

Vous ne le savez probablement pas, mais les jeux vidéo, même les plus inoffensifs, permettent aujourd’hui des interactions avec des inconnus. Ces situations ont été rapportées dans des médias reconnus. Le New York Times évoquait cette problématique dès 2019, avec une croissance alarmante des cas.

Certains prédateurs se font passer pour des enfants, gagnent la confiance des vôtres et les poussent à envoyer des photos compromettantes. Les prédateurs utilisent des jetons en ligne ou de l’argent pour établir un lien. Cela s’est produit sur les plateformes les plus connues. Le chantage s’installe alors très facilement : menaces, pression psychologique, peur. Des enfants de six ans ont déjà été ciblés ! Les enfants en question proviennent de tous milieux, mais les agresseurs aussi : enseignants, policiers, mécaniciens, étudiants. Personne n’est à l’abri.

Certains parents furent ainsi horrifiés de découvrir des popups de conversations avec des imageries et un langage crus absolument inappropriés pour des enfants.

Que peuvent faire les parents ?, demanderez-vous. 

L’idéal, et c’est ainsi qu’agit la communauté orthodoxe, est de bannir l’utilisation de ces plateformes pour les enfants. Si ce n’est vraiment pas possible (CQFD), les parents doivent impérativement connaître les jeux et applications utilisés par leurs enfants et passer du temps avec eux sur ces supports, afin d’échanger avec eux sur les dangers qui les guettent et collecter un maximum d’informations.

Ensuite, il est impératif de fixer un certain nombre de règles applicables que vos enfants devront suivre à la lettre : ne jamais envoyer de photos impudiques ; ne pas s’engager dans des conversations qui les mettent mal à l’aise ; ne pas obtempérer si quelqu’un leur demande de garder le silence ; refuser de répondre aux questions trop personnelles ; ne pas accepter de cadeaux et surtout refuser les rencontres.

Parents : devenir l’adresse n°1

Rassurez votre enfant en lui disant que vous n’êtes pas en colère contre lui. Ne le jugez pas ni ne piquez de crise en perdant votre sang-froid s’il vous confie ses difficultés. Votre enfant a besoin de se sentir serein quand il se confie à vous. Il faut au contraire le rassurer : il ne sera pas puni, il ne doit pas avoir honte de s’ouvrir à vous.

En tant que parents, vous êtes les protecteurs numériques de vos enfants. De la même manière que vous ne laisseriez pas les clés de votre voiture à vos enfants en espérant qu’ils sauront se débrouiller, ainsi doit-il en être de la technologie. Il n’est pas possible de leur mettre en main des outils d’un potentiel destructeur extrême en espérant qu’ils sauront se frayer un chemin en toute sécurité. 

Nous ne parlons pas la langue. Nos enfants, quant à eux, sont les natifs du numérique. Nous devons rester informés afin de pouvoir donner à nos enfants les outils nécessaires à leur sécurité et à leur force personnelle.

Slovie Jungreis-Wolff

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Dernière mise à jour, il y a 28 minutes