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Blog : Torah-Box

Trump chez Ben Salmane - les méandres de l'Histoire

On sait que, selon la Torah, il existe trois niveaux de l’âme : le Néfech, le Roua’h et la Néchama. Ces trois niveaux d’élévation correspondent aux trois dimensions de l’individu : le Moi, l’Autre et la Transcendance, rapport avec le corps (pureté), la société (morale) et le Très-Haut (sainteté). Ces trois niveaux correspondent aux trois objectifs de chaque homme : vers soi, vers l’autre et vers l’Infini.

Il importe de dégager ces trois niveaux pour comprendre l’Histoire de l’homme : les exigences corporelles caractérisent d’abord l’homme ; les pulsions physiques. En deuxième lieu, l’homme est fait pour vivre en société, il implique l’utilisation du cerveau, qui dirige l’action. C’est le domaine de l’humanité : utilisation du libre arbitre pour l’organisation de la société. C’est le domaine de la construction cérébrale de l’individu. Le troisième aspect implique la possibilité de se débarrasser des pulsions pour la construction de la sainteté. À partir de ces trois dimensions, s’organise la vie dans le monde.

Relevons ici l’évolution de la création voulue par le Créateur, et tentons de remarquer ici le but, c’est-à-dire la sainteté, c’est-à-dire la proximité avec le Créateur. Quand l’homme refuse cette proximité – suivant l’expression en latin « lupus lupro homo » –, l’homme est un loup pour l’autre. Il convient ici de développer cet aspect car toute l’Histoire est basée sur cette division. Quand la Transcendance est oubliée, l’homme risque de devenir un animal. L’aspect bestial domine, quand on occulte la spiritualité. À partir de cette lecture, il est clair que l’humanité, fondée sur ces trois principes,  qui pour des raisons de convenances s'arrêterait au deuxième, ne pourrait qu’avancer dans la direction du polythéisme – la multiplicité des divinités qui permet à la fois la maîtrise des pulsions et la vie en société tout en s’exemptant du devoir de sainteté exigé par une divinité unique. Il faut souligner, aujourd’hui, que l’idéologie – marxiste, athée, panthéiste – tente de trouver un monde déserté par l’idéologie. La religion comme l'idéologie permettait toutes deux de lier l'humanité, bien que l'une s'oppose à l'autre. C’est ici, maintenant, que le partage des trois étapes de l’âme humaine s’illustre par les fils d’Adam Harichon et de Noa’h. Ici, il faut comprendre que l’humanité s’inscrit dans trois groupes : ceux pour qui la jouissance matérielle est le seul but, ceux qui tentent de donner une valeur à l’être humain, et ceux qui veulent s’élever spirituellement. Le premier groupe est illustré par Caïn et ‘Ham. Le second groupe – évidemment le plus nombreux, veut donner un rôle à l’être humain. C’est Hével et Seth qui traduisent cette volonté d’affermir et d’élever le genre humain. C’est le but de la science, des religions, de l’art, de la métaphysique. C’est évidemment le but de la civilisation. Quant au troisième groupe, il est très très petit : c’est celui qui doit être le reflet du Créateur. Il vit en exil, dans le temps comme dans l’espace. C’est le seul peuple à avoir reçu la Révélation au Sinaï. Il vient de Cheth, puis de Chem, mais en fait il se rattache à Avraham, le premier à découvrir la proximité avec l’Éternel.

Attention, ici, à ne pas faire erreur. Beaucoup de membres du troisième groupe apparaissent et s’inscrivent dans le deuxième groupe, mais c’est parce que l’intelligence n’est pas liée à la sainteté, qui provient d’une source différente. Il n’est pas dans notre rôle, ici, de faire le compte des Prix Nobel dans l’histoire juive. Ce n’est, en aucun cas, une fierté d’appartenir à une nation intelligente. Le but de l’homme sur la terre est d’être proche du Tout-Puissant. Les Juifs ont pu tenter de s’intégrer dans le pays où ils habitaient, et donc, oublier la spécificité du message dont ils sont le véhicule. Caïn a réussi à tuer Hével, qui représentait la moitié de ce monde ; la bestialité l’a emporté. C’est la destinée de l’humanité. Pour les progrès – scientifiques, stratégiques – ils sont un acquis provisoire. C’est ici l’apport de Chem, fils de Noa’h. Au-delà, la sainteté doit être le but. Les méandres de l’Histoire nous interrogent, mais il faut croire en un but. Le Président des États-Unis, qu’Israël a toujours soutenu, fait une visite chez son « ami » Mohammed Ben Salmane ! L’Histoire est ironique : le Président d’une Allemagne moderne, intégrée à l’Europe, fait une visite au Président de l’État d’Israël. Lisons les faits et tentons de comprendre que Quelqu’un dirige l’Histoire. Il importe d’apprendre à lire, car ce n’est que Lui Qui dirige les méandres de l’histoire des hommes.

Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 58 minutes