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Blog : Torah-BoxChavou'ot ? Ruth rectifie l'erreur de LothCertains ont l’habitude, à Chavou'ot, de lire la Méguilat Ruth. Plusieurs liens existent entre Chavou'ot et l’histoire de Ruth. L’un d’eux peut être découvert en analysant un aspect de la grandeur de Ruth et en le comparant à son ancêtre, moins illustre, Loth. Essayons, tout d’abord, d’approfondir l’histoire de Loth et la façon dont il s’écarta du droit chemin. La Torah raconte que l’une des rares personnes qui accompagnèrent fidèlement Avraham fut son neveu Loth. Abandonner sa maison et sa famille fut évidemment un acte de grand dévouement de sa part et montre certainement un niveau de grandeur. Or, à leur arrivée en Erets Israël, il se mit à prendre une voie différente et il décida d’aller vivre à Sodome, où il pensait pouvoir jouir de prospérité. Dès que Loth prit la décision de se séparer d’Avraham, le verset précise qu’Hachem parla à Avraham, « après que Loth se soit éloigné de lui ».[1] Rachi commente à ce sujet : « Tant que ce Racha' [Loth] était avec lui [Avraham], la Parole divine lui était refusée. »[2] Cela prouve que Loth était à un niveau si bas qu’Hachem ne voulait même pas parler à Avraham tant que Loth était avec lui. Pourtant, Loth était aux côtés d’Avraham depuis le début de la Parachat Lekh Lekha, et Hachem parla à Avraham à cette époque. De toute évidence, à cette époque, Loth n’était pas encore devenu mauvais ; il était un dévoué disciple d’Avraham qui avait tout quitté pour suivre son maître. Qu’est-ce qui changea entre leur départ pour Erets Israël et leur séparation finale ? Quand Hachem ordonna à Avraham de tout abandonner pour se rendre en Erets Israël, Il lui promit la prospérité et d’autres bénédictions. Cependant, dès son arrivée, le contraire se produisit et la terrible famine força Avraham à se rendre en Égypte, où il traversa de terribles épreuves. Mais Avraham resta inébranlable dans sa confiance en Hachem. En effet, il n’écoutait pas la Parole divine dans le but de recevoir des récompenses, mais parce qu’il savait qu’elle était Vérité. Par conséquent, il ne se sentit pas frustré ou découragé devant les défis qui se présentèrent à lui. L’attitude de Loth fut très différente de celle de son oncle. Il était au courant des promesses de succès et de prospérité et c’était sa principale motivation pour accompagner Avraham. Qui plus est, il s’attendait à ce que cela se produise immédiatement. Ainsi, quand il fut confronté à la famine et que Sarah (qui était sa sœur) fut enlevée par Pharaon, il fut désenchanté par le programme d’Avraham et se mit à chercher sa propre voie. Sa conception privilégiait le gain matériel aux réalisations spirituelles. Le comportement de ses bergers le prouve ; suivant son exemple, ils permirent à leurs bêtes de paître dans des champs étrangers en Israël, sous prétexte que Loth était censé hériter de toute la terre d’Avraham. C’est ce qui provoqua sa séparation d’Avraham et son choix d’aller vivre dans le pays corrompu de Sodome où il sacrifia à nouveau la moralité pour le matérialisme, au point qu’Hachem le qualifie de « Racha' ». Rav Bernstein affirme que le chemin qu’il emprunta resta le même : il pensait accéder à la prospérité et à la gloire en suivant Avraham et ne cherchait pas forcément le chemin de la vérité et de la divinité. Dès lors que ces deux voies s’avérèrent différentes, il opta pour la séparation. Le chemin de Ruth fut quelque peu similaire à celui de Loth, jusqu’à un certain point. C’était une princesse à Moav, qui épousa l’un des fils d’Elimélekh. En soi, il ne s’agit pas d’un acte de dévouement particulier, puisqu’Elimélekh était un personnage important. Par contre, quand il mourut et que ses fils décédèrent également, Naomi se retrouva démunie et retourna en Erets Israël en tant que veuve et en tant qu’indigente. Ruth et sa sœur Orpa l’accompagnèrent jusqu’aux portes du Pays, mais Naomi les avertit qu’elles n’auraient rien à gagner à rester avec elle. Ce fut le test ultime de la motivation sous-jacente de Ruth et d’Orpa. Orpa échoua, se laissant convaincre par l’argument qu’elle ne bénéficierait pas de sa fidélité vis-à-vis de Naomi. Quant à Ruth, elle était déterminée à rester, parce qu’elle n’était pas motivée par le gain ; elle souhaitait rester liée à la vérité de la Torah. Sa conversion sert d’exemple aux personnes qui souhaitent se convertir : leur motivation ne doit pas viser le succès, mais le lien avec la Vérité. Ainsi, Ruth rectifia l’erreur de son ancêtre Loth – ce dernier quitta le service divin dès qu’il ne reçut pas les récompenses escomptées tandis que Ruth resta liée à Hachem en dépit de toutes les épreuves. Le Chlah Hakadoch fait une observation intéressante à propos du contraste entre Loth et Ruth. Quand Loth quitta Avraham, ce dernier lui dit : « Hipared Na Méalaï – Sépare-toi, s’il te plaît, de moi »[3]. Lorsque Ruth décida de rester avec Naomi envers et contre tout, elle déclara avec force : « Ki Hamaveth Yafrid Béni Oubénekh – Car seule la mort séparera entre toi et moi ! » [4] Les deux mots utilisés dans ces versets partagent la même racine – Péred – signifiant « se séparer », mais ils sont utilisés de manière totalement opposée. Le mauvais comportement de Loth le mena vers la séparation d’Avraham tandis que le dévouement de Ruth lui valut de rester avec Naomi pour l’éternité. Ruth nous enseigne l’importance d’accepter la Torah uniquement du fait de sa véracité et non pour des gains autres.[5] Cela explique un autre lien entre la Méguilat Ruth et Chavou'ot. Quand Hachem donna la Torah au peuple juif, celui-ci ne demanda pas ce qu’elle contenait[6], mais déclara immédiatement : « Na'assé Vénichma' – Nous ferons et nous entendrons ». Les Bné Israël acceptèrent la Torah, simplement parce qu’elle était Vérité. C’est le fondement de l’observance de la Torah. Puissions-nous tous mériter d’émuler Ruth en acceptant et en respectant la Torah avec de pures motivations.
[1] Béréchit 13,14-15. [2] Rachi, Ibid., 13,14. [3] Béréchit 13,9. [4] Ruth 1,17. [5] Notons qu’en fin de compte, celui qui observe la Torah est également gagnant dans ce monde. En effet, Ruth, qui abandonna tout pour la Torah, mérita finalement des descendants qui devinrent rois d’Israël – le roi David et le roi Chlomo. En revanche, la « récompense » de Loth pour sa cupidité fut de perdre sa femme, plusieurs de ses enfants et toute sa richesse, quand Sodome fut détruite. [6] Contrairement aux autres Nations qui la rejetèrent, parce qu’elle contenait des commandements trop difficiles à respecter. Ajouter votre commentaire !
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