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Blog : Torah-Box

Ça s'est passé un' 1er juin 1885 - Le papa des Misérables entre au Panthéon

Le 1er juin 1885, la dépouille de Victor Hugo est conduite au Panthéon.
Plus d’un million de personnes suivent le cercueil des pauvres, dans lequel il a demandé à être conduit.

Il est décédé dix jours plus tôt, à 83 ans, à Paris, dans l’avenue qui porte son nom. D’ailleurs, en France, il n’y a pas une seule localité qui se respecte, ne possédant pas sa rue Victor Hugo.

Écrivain, poète, dramaturge, chroniqueur, dessinateur, il a sculpté la France à son image et à celle de ses valeurs.

Il écrit dans son testament :

« Je donne cinquante mille francs[-or] aux pauvres. Je désire être porté au cimetière dans leur corbillard. Je refuse l’oraison de toutes les Églises. Je demande une prière à toutes les âmes. Je crois en D.ieu. »

Tout Hugo en trois phrases.
C’est à sa dernière heure, dans son testament, que l’on reconnaît de quoi un homme fut pétri.

Mais si l’on doit retenir une chose de ce monument français, qui a donné au monde l’amour de la vérité et de la liberté, c’est d’abord son sens exact de la Justice et de la manière dont elle doit être appliquée.

Dans son chef-d’œuvre, Les Misérables, il confronte deux conceptions : la Justice d’absolue rigueur (Din en hébreu), qui tombe comme une guillotine sur l’accusé, sans prendre en compte ni bénéfice du doute ni circonstances atténuantes. Cette inclinaison est sublimement incarnée par le terrible Javert, chef de la police, qui ne comprend que les angles acérés de la loi.

Acculé à sa propre théorie, il se suicidera, ne pouvant supporter que ses conceptions s’effondrent, foudroyé par le doute. Car jusque-là, pour lui, un homme qui vole est un homme qui vole – même une miche de pain pour nourrir une famille affamée – et le coupable doit être envoyé au bagne à perpétuité.
De l’autre côté, se tient Jean Valjean, l’ex-bagnard qui incarne la compassion dans le Din et a réussi à remonter la pente, mais est poursuivi par la folie de Javert, justicier obsessionnel.
C’est la joute, le duel à mort entre deux notions.

Hugo, sans le savoir, mais imprégné des valeurs bibliques, présente brillamment la notion de compassion (Ra’hamim) dans le Din.
C’est la seule justice possible, la plus proche de celle Divine, qu’on peut rendre ici-bas, dans notre monde.

Face à l’antisémitisme

En 1882, à l’âge de 80 ans, Victor Hugo prend position contre les pogroms antisémites qui sévissent dans l’Empire russe après l’assassinat du tsar Alexandre II.
Il publie un manifeste dans plusieurs journaux parisiens, dénonçant les violences commises contre les Juifs et appelant à la solidarité internationale.
Il préside également le Comité de secours pour les Israélites de Russie, sollicitant la générosité des municipalités françaises pour venir en aide aux victimes.

Le peuple juif, comme les notables et Rabbanim de notre peuple, le saluent et honorent sa mémoire.

Reposez en paix, Monsieur Hugo.

 



Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 11 minutes