|
Blog : Torah-Box1 chance sur 10^10^123? et pourtant, nous sommes làLa probabilité. Derrière ce concept simple, se cache une vérité étonnamment profonde qui structure notre réalité. L'idée que l'univers, la biologie et les phénomènes naturels soient régis par des probabilités soulève un point crucial : qu'est-ce qui est réellement probable et qu'est-ce qui relève de l'improbable ? Approchons cette question sous un prisme scientifique et philosophique, en soulignant que les arguments les plus percutants proviennent souvent de sources inattendues. Un Big Bang à la probabilité faible, mais bien réelCommençons par la cosmologie. Le modèle du Big Bang, qui explique l'origine de l'univers, repose sur des principes mathématiques d'une précision remarquable. La probabilité d'un événement comme le Big Bang, c'est-à-dire l'apparition de l'univers à partir d'un point de singularité infiniment dense, pourrait paraître minuscule, proche de zéro. En effet, selon l’astrophysicien Stephen Hawking, « l'univers est un phénomène extraordinairement improbable [1]». Pourtant, l'univers existe bel et bien, et sa structure remarquablement ordonnée nous permet même d’en discuter autour de cet article. Pour ne relayer que ces calculs parmi d’autres, le mathématicien et physicien Roger Penrose estime que les chances d'un univers comme le nôtre émergeant à partir du Big Bang sont de l'ordre de 1 sur 10^10123. Une probabilité si petite qu'elle défie l'entendement, mais l'univers est là, et nous en faisons partie. La biologie : l'ADN et la probabilité d'une vie ordonnéePassons à présent à la biologie. L'ADN, cette molécule à la fois simple et extraordinairement complexe, est un autre exemple frappant d’une réalité qui défie les lois de probabilités. Pour prendre un exemple mathématique, le biologiste Richard Dawkins, dans son livre The God Delusion[2], décrit le processus de formation de la vie comme étant extrêmement improbable. La probabilité d'une séquence d'acides déterminant la formation d'un organisme vivant complexe serait d'un ordre tellement faible qu'elle relèverait de la pure chance. Cependant, force est de constater que malgré cette faible probabilité (pour ne pas dire infime), la diversité de la vie sur Terre est née. L’ADN est un système biologique d’une organisation remarquable, capable de se répliquer avec une précision qui défie toute logique. Avec environ 3 milliards de paires de bases dans l’ADN humain, la probabilité qu’une séquence soit correctement répliquée sans erreur est d’environ 1 sur 10^9 par base. Ce niveau de précision dans la copie et la réparation de l’ADN dépasse largement ce que l’on pourrait attribuer au simple hasard. N'est-ce pas le Nobel de Biologie, George Wald, qui déclara un jour : « La machine la plus sophistiquée qu’un homme n’ait jamais créée, par exemple l’intelligence artificielle, est comparable à un jeu d’enfant face à l’organisme le plus simpliste du corps humain. L’homme n’a qu’à considérer la tâche incommensurable que représente le corps humain pour comprendre que la création d’une seule cellule par le hasard est tout bonnement impossible. Malgré cela, nous sommes là par le résultat - je le crois - d’une évolution aléatoire[3]. » Dans le Talmud[4], Dieu déclare aux idolâtres : "C'est vous, les mécréants, qui prouvez que le peuple d'Israël a gardé la Torah en exil." Loin de venir d'Israël lui-même, la preuve émane de ceux qui voudraient la contester. Dans le même ordre d’idées, bons nombres de scientifiques darwiniens, tels que Stephen Hawking, Richard Dawkins et d’autres, admettent malgré eux les éléments évidents en faveur d'une conception intelligente. Hawking reconnaît que les lois de l'univers semblent « finement enrichies » pour permettre la vie, tandis que Dawkins concède que la nature donne « l'apparence d'avoir été conçue ». Comme dans le Talmud, la preuve vient de ceux qui n'ont aucun intérêt à la fournir, ironie de la Providence… L'approche philosopho-cosmologique : Maïmonide et l'ordre divinRevenons à l’essentiel, l'idée que l'univers fonctionne selon des lois ordonnées plutôt que par pur hasard trouve un écho dans la philosophie juive, notamment chez Maïmonide. Dans Le Guide des égarés[5], il soutient que « le monde est régi par des lois naturelles qui sont l'expression d'une sagesse divine ». Pour Maïmonide, cet ordre n'est pas seulement une question de hasard ou de simple calcul ; il est une preuve d'une intention supérieure, une sorte de projet divin qui sous-tend la réalité elle-même. Bien que Maïmonide ne puisse avoir eu accès aux connaissances modernes de la physique quantique et aux machines dont la science dispose ce dernier siècle, il considérait que l'ordre de l'univers était fondamental et qu'il découlait d'une intelligence infinie. Le Midrach : une vision cohérente de l'universLe Midrach, quant à lui, nous raconte que l'univers a été créé de manière ordonnée et parfaitement équilibrée. Par exemple, dans Béréchit Rabba[6], le Midrach affirme que "D.ieu n'a créé le monde que pour que l'homme puisse en tirer un enseignement. Cela suggère que l'univers à une finalité pédagogique, et que chaque élément du monde est interconnecté et nécessaire à l'ensemble. En ce sens, plus la science avance, plus elle rapproche de D.ieu, à l'image de la célèbre maxime attribuée à Louis Pasteur : « Un peu de science éloigne de D.ieu, beaucoup de science y ramène. » L'idée de l'ordre cosmique, que l'on retrouve chez Maïmonide et dans le Midrach, est bien plus probable que l'idée d'un monde chaotique et hasardeux. Après tout, si l'on considère la nature fine de l'univers (l'idée que les constantes de la physique sont équilibrées avec une précision extrêmement fine pour permettre la vie), on peut difficilement nier qu'il existe une intelligence derrière l'organisation de tout cela. Prétendre le contraire aujourd'hui relève davantage d'un acte de foi que d'une démarche purement rationnelle. L'hypothèse du hasard : Une probabilité… improbableEnfin, l'hypothèse du pur hasard, selon laquelle tout serait le fruit d'un accident, semble d'autant plus improbable à la lumière de ce que nous savons sur la physique et la biologie. Le philosophe et mathématicien Blaise Pascal, dans ses Pensées[7], suggère que si l'on considère les probabilités dans la question de l'existence de Dieu, il est bien plus raisonnable de parier sur un Créateur que sur un univers sans but. Il pose ainsi que, même dans le cas d'un pari improbable, la probabilité d'un projet divin semble plus élevée que celle de l'absolu hasard. Pour Pascal, comme pour Maïmonide et les autres penseurs de la tradition juive, l'ordre apparent de l'univers et celui de la vie, ne peut être expliqué par une simple suite de hasards. Il doit y avoir une cause première, une source d'intelligence qui soutient cet équilibre parfait. C'est là que l'on rejoint les idées modernes de la physique, qui, à travers des concepts comme la constante cosmologique ou la gravité quantique, nous rappellent que notre univers fonctionne d'une manière remarquablement ordonnée. « Levez les yeux au ciel et voyez qui a créé tout cela[8] » dit le roi David. L'harmonie du cosmos, la finesse de la vie, tout semble murmurer à notre âme que l'ordre n'est pas un accident. L'univers nous invite à reconnaître une main qui façonne, plutôt qu'un hasard aveugle qui se disperse. [1] A Brief History of Time , p. 131 [2] p. 149 [3] The Origin of Life du Scientific Américan, volume 4 page 46 [4] Traité Avoda Zara, p.3 [5] p. 109 [6] 1:1 [7] p. 210 [8] Psaumes 40 :26 Ajouter votre commentaire !
Vous devez être membre de Juif.org pour ajouter votre commentaire. Cliquez-ici pour devenir membre ! | Membre Juif.org
Il y a 46 minutes - Le Figaro
Il y a 6 heures - Le Figaro
Il y a 12 heures - Futura-Sciences Actualités
13 Juin 2025 - i24 News
13 Juin 2025 - Times of Israel
29 Mai 2025 par Rafael_003
29 Mai 2025 par Rafael_003
25 Mai 2025 par Claude_107
25 Mai 2025 par Claude_107
23 Mai 2025 par Blaise_001
13 Juin 2025 - Torah-Box
12 Juin 2025 - Torah-Box
8 Juin 2025 - Le Monde Libre
8 Juin 2025 - Le Monde Libre
28 Juillet 2014
27 Juillet 2014
27 Juillet 2014
27 Juillet 2014
21 Juillet 2014
|