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Blog : Torah-Box

Tsni'out : la couronne de la Fille d'Israël - Dossier

Le Gaon de Vilna explique que si, pour les hommes, l’étude de la Torah est attendue de leur part, pour les femmes, le respect de la Tsni’out forme l’essentiel de leur mission.

Et ce que l’étude de la Torah apporte à l’homme, la Tsni’out le procure à la femme : de même que l’étude de la Torah permet à l’homme de s’armer contre le Yétser Hara’, de s’élever et de gagner son plus grand mérite, la Tsni’out permet à la femme de préserver sa grandeur, de neutraliser son Yétser Hara’ et d’affiner son être au plus haut niveau.

Qu'est-ce que la dignité d'un homme ?

Cette vertu est une disposition naturelle chez les femmes. La preuve en est l’expérience remarquable à laquelle s’est livrée la reine de Saba : l’une des épreuves qu’elle a imposées au roi Chlomo fut de lui faire venir deux groupes de jeunes gens, les uns des garçons, les autres des filles, tous habillés de la même manière, et ressemblant les uns aux autres. Pour savoir qui était garçon et qui était fille, le roi Chlomo fit apporter des fruits secs et les fit distribuer devant eux. Le Midrach dit : "Les garçons, qui n’ont pas tendance à se gêner, replièrent le pan de leur tunique pour prendre le maximum de friandises ; les filles les recueillirent dans un foulard pour ne pas avoir à soulever le pan de leur tunique et dévoiler ainsi une partie de leurs jambes." (Yalkout Chim‘oni, Divré Hayamim 1085) Il y a donc une prédisposition à la gêne et à la pudeur chez les femmes.

Hachem a créé la femme avec ce besoin pour qu’elle soit respectée et honorée. Cette Mitsva qu’Il offre à la Bat Israël est un grand privilège. C’est comme s’Il lui disait : toi qui es comparée à la Torah, tu devras te revêtir à l’image d’un Séfer Torah qui a droit lui aussi à un bel étui qui le protège et l’honore. En tant que princesse, ce n’est pas seulement l’habillement, mais tout le comportement et le langage qui doivent témoigner de la noblesse de la femme.

Nos Sages ne disent-ils pas : "La splendeur des hommes sont leurs vêtements" (Dérekh Erets Zouta 10) ; "La dignité d’un homme, c’est son habit" (Chémot Rabba 18, 5) et Rabbi Yo’hanan appelait ses vêtements "ceux qui m’honorent" (Chabbath 113b). Or, qu’est-ce qu’une personne, si ce n’est une âme habillée d’un corps ? Le corps est le revêtement de l’âme, son représentant, et il est l’instrument avec lequel il peut agir, faire des Mitsvot.

Un simple bout de tissu ?

Le vêtement est apparu seulement après la faute d’Adam et ‘Hava, une fois que le Yétser Hara’ avait pénétré leur corps. Auparavant, leurs corps étaient aussi purs, beaux et sans faute que leur Néchama. La faute a eu pour conséquence que le corps ne puisse plus représenter l’âme, lui faisant terriblement honte. C’est pourquoi Adam et ‘Hava ont éprouvé le besoin de se recouvrir. Par bonté, Hachem leur a accordé de beaux habits, pour que leur Néchama se sente à nouveau dignement représentée.

Plus une personne est respectable, plus sa position et ses responsabilités sont importantes, plus elle tendra à s’habiller de manière soignée et digne.

L’animal n’a pas de Néchama, ni aucune responsabilité. Il n’a pas besoin de se couvrir. L’être humain, en revanche, s’habille (en principe !). Le Juif représente Hachem et Sa Torah : il a des lois qui l’obligent à faire très attention à son habillement et à son comportement. Le Cohen, et plus encore le Cohen Gadol, qui représentaient la sainteté et amenaient la Chékhina sur terre, avaient des lois strictes et très précises concernant leurs habits lorsqu’ils servaient au Beth Hamikdach.

La Bat Israël est comparée au Cohen Gadol du fait de sa grande Kédoucha et de son rôle si élevé. La Chékhina l’accompagne à chaque pas. Elle a donc, elle aussi, des règles très précises quant à son habillement et sa conduite, du fait de sa dignité et de son rang : noblesse oblige.

De plus, ses vêtements, à l’image de ceux du Cohen, doivent particulièrement refléter la splendeur d’Hachem quand elle est dans son petit Beth Hamikdach, sa maison. C’est là qu’elle utilise au maximum sa Kédoucha.

Parce qu’elle rappelle la splendeur intérieure, cette dignité dans l’apparence va ajouter de la beauté à la personne. C’est pourquoi nos ancêtres Sarah, Rivka, les femmes de Ya’akov ou encore Esther, étaient considérées comme les plus belles au monde. "Rien n’est plus beau que la Tsni’out", disent nos Sages. (Tan’houma Ki-Tissa 31)

Une des conditions de la Tsni’out est de se vêtir honorablement. Il est exclu d’avoir une apparence négligée : c’est un manque de respect pour cette grande Néchama que Hachem nous a confiée que de ne pas soigner son apparence.

C’est même une Mitsva pour la femme de s’embellir au sein de sa maison : cela donne une Sim’ha à chacun de voir une épouse, une maman joliment arrangée, et l’on aura plus envie de l’écouter. Elle pourra ainsi rapprocher chacun de la Torah, grâce au charme plein de Kédoucha qui en émane. En revanche, à l’extérieur de son foyer, elle se doit d’être plus discrète dans son habillement et dans son comportement, car se faire remarquer par des yeux étrangers a l’effet exactement inverse : la Kédoucha disparaît, et la Chékhina s’éloigne de nous.

Beauté divine

Nos Sages enseignent que Moché a hésité à accepter les miroirs en cuivre des femmes juives qui étaient en Égypte pour les introduire dans la fabrication du Tabernacle (Chémot 38, 8) : la beauté n’est-elle pas quelque chose de matériel ? Mais ces filles d’Israël savaient utiliser cette beauté pour servir le Créateur. Et, effectivement, Hachem l’a rassuré : "Ces femmes s’embellissaient pour redonner de la joie et du courage à leurs maris, faisant très attention à rester parfaitement discrètes à l’extérieur et à ne jamais attirer le regard des Égyptiens durant leur long exil."

Ces ustensiles furent employés alors à la fabrication du Kiyor, la cuve à partir de laquelle les prêtres pouvaient se purifier, arriver à la Kédoucha qu’il fallait pour accomplir leur service dans le cadre du Temple, ce qui est la récompense directe de la conduite des femmes de cette génération.

D’ailleurs, le Temple lui-même était d’une grande splendeur, pour que chacun puisse ressentir la beauté de la Torah et du service divin. C’est la beauté mise au service de Hachem, à l’opposé du monde imprégné de culture grecque, qui emprunte la voie inverse, celle du beau employé au service de la matière, amenant la Touma, l’impureté.

C’est sans doute dans ce sens que l’on peut comprendre pourquoi les Grecs cherchaient avec tant d’acharnement à souiller le Temple : ils ne pouvaient supporter une réalité dans laquelle la beauté est au service du spirituel.

De nos jours, la plupart des gens, le monde occidental en tête, n’ont plus le désir de respecter ou de représenter certaines valeurs. On ne verra plus de tenues habillées qu’à de grandes occasions. La mode, au contraire, consiste à porter des vêtements négligés.

Jadis, on considérait qu’une personne de valeur était quelqu’un qui avait des qualités morales : aujourd’hui, c’est la marque de ses vêtements qui fait sa valeur. De nos jours, ces marques sont souvent affichées sur le côté visible du tissu. Dans ce monde où l’on accorde beaucoup moins d’importance à l’intériorité, au contraire de l’apparence, la première perdante est la femme ; et celle qui a le plus à perdre est la Bat Israël, dont la splendeur est à l’intérieur.

Quant à sa façon de se vêtir, l’individu moderne ne couvre plus grand-chose, et même quand il le fait, c’est pour mieux se dévoiler : habits moulants, transparents, dentelles suggestives, fentes, couleurs très vives... Le but avoué des couturiers est, en effet, de mettre le corps en évidence. Ceci va exactement à l’opposé du Juif qui se couvre dignement pour rappeler qu’il a une âme.

Le plus grand influenceur du monde

Le vêtement a aussi une autre fonction : il exerce une influence sur celui qui le porte. Lorsqu’une personne porte de beaux vêtements, pour une fête par exemple, elle se sent importante, valorisée, et cela va même influencer son comportement, sa démarche, sa façon de parler. On conseille d’ailleurs facilement à des gens qui n’ont pas le moral ou qui se sentent mal dans leur peau de bien s’habiller, pour se sentir mieux.

Le Cohen ne possédait vraiment sa sainteté que s’il portait ses habits spéciaux. De même, la Bat Israël ne peut préserver sa grande Kédoucha et s’élever que si elle suit parfaitement les règles concernant les habits, la Tsni’out. Le comportement et l’habillement discrets dignes et soignés que lui impose la Halakha vont profondément influencer son être et faire ressortir son côté divin.

Nos Sages, en particulier les grands maîtres de la Kabbala, enseignent que les actes de chaque Juif ont une importance et un impact extraordinaires sur les mondes supérieurs. (Néfech Ha’Haïm) Le principe de responsabilité collective implique également que le respect des Mitsvot de chacun des membres du peuple juif ait une influence sur l’ensemble de la communauté tout entière (Chavou’ot 39a). Leurs bonnes actions se conjuguent, et ajoutent à la construction spirituelle de l’ensemble du peuple juif. L’inverse est malheureusement vrai : les transgressions peuvent avoir une influence négative sur soi-même, et, par ricochet, sur tout le Klal Israël.

Si cette règle est valable pour chacune des 613 Mitsvot, il faut remarquer que la seule obligation sur laquelle la Torah le dit expressément est à propos de la Tsni’out !

"Quand tu marcheras en corps d’armée contre tes ennemis […] car l’Éternel ton D.ieu marche au centre de ton camp pour te protéger et pour te livrer tes ennemis : ton camp doit donc être saint. Il ne faut pas que Hachem voie chez toi une chose honteuse, car Il Se retirerait d’avec toi." (Dévarim 23, 10 et suivants)

Si la Tsni’out dans le comportement, le langage ou l’habillement n’est pas respectée, même du fait d’une seule personne, la Chékhina se retire immédiatement et le Klal Israël n’est plus protégé. Si, au contraire, le camp est saint, il ressort clairement de ces versets que Hachem est parmi nous, à nous défendre et à nous protéger.

La Tsni’out est un grand privilège, un signe de distinction et de noblesse pour la Bat Israël, et non pas un fardeau. "Si ton rôle te pèse tel un fardeau sur tes épaules, c’est que tu t’es trompé de valise : la tienne est légère et pleine de diamants", disait le Maguid de Douvno.

La Bat Israël a une grande responsabilité : si elle sait se préserver, elle a le pouvoir de rapprocher de la Torah ceux qui l’entourent et ramener la Chékhina. Mais le Yétser Hara’, qui connaît bien son métier et sait l’importance de la chose, l’attaque justement de toutes ses forces pour lui arracher sa couronne de Bat Mélekh, de fille du Roi !

Elle devra donc lutter avec sa si grande force intérieure contre ce mauvais penchant pour préserver sa splendeur et la Kédoucha du Klal Israël. Dans ce monde si faible où peu de gens savent résister aux pièges de cette mode dénudée, voyante et négligée, la Bat Israël répondra fermement par force de volonté, respect de soi, discrétion et noblesse ! C’est ainsi qu’elle jouera un rôle capital dans la Guéoula très prochaine, suivant le chemin de nos mères en Égypte.

Et les hommes ?

Il est évident que la conduite personnelle des hommes doit tout autant être contrôlée et prude : une conduite provocante (mots, sourires, allusions) forment un obstacle. Si les jeunes filles, ou les femmes, se conduisent comme la Torah l’entend, à quoi cela servira-t-il si les hommes les incitent à la débauche, ou s’ils s’adonnent à de telles conduites avec des filles qui ne sont pas de notre peuple ? Quelles familles pourront-ils construire ? Quel peuple d’Israël représenteront-ils ?

Cela n’est pas seulement valable pour les jeunes, qui éprouvent dans ce domaine des difficultés évidentes. La question est tout aussi pertinente pour certains adultes dont la conduite personnelle ne correspond malheureusement pas à celle que la Torah nous indique, et en faveur de laquelle nos ancêtres ont tellement lutté.

Sur ce plan aussi, l’aspect vestimentaire réservé a son importance : un habillement extravagant, destiné à se faire remarquer, fait partie des éléments amenant facilement à la perdition. Ce n’est pas pour rien que le Juif orthodoxe a pris comme règle de s’habiller de manière sobre et retenue, donnant la préférence au costume de couleur sombre, depuis de longues générations, laissant aux seules femmes la possibilité de porter des habits de couleur.

De nos jours, contrairement à ce qui était le cas il y a encore quelques décennies, d’autres abominations prennent également droit de cité dans nos rangs. Aujourd’hui, plus que jamais, il faut rappeler que ces sortes de déviations sont délétères, et que dans ce domaine également la pudeur et la retenue sont de mise, en particulier chez les adolescents. On rapporte que l’un des grands Sages de la génération passée, le ‘Hazon Ich, a indiqué à ses disciples de donner la préférence à une veste longue ou une redingote pour des raisons de cet ordre. Il faut savoir que la mode occidentale, ainsi que ses mœurs les plus dépravées, ne sont jamais loin de
notre porte.

Dossier Kountrass revisité par A. Rosemblum,
Rav D. Scemama et E. Boukobza

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Dernière mise à jour, il y a 15 minutes