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Blog : Torah-Box

Absence de toute idéologie' à part l'antisémitisme : le triptyque du Vide

Peu d’époques, dans l’histoire de l’humanité, apparaissent, comme aujourd’hui, vidées de toute idéologie. Il y a toujours eu une idéologie dominante dans l’ensemble du monde civilisé. Ce fut les religions, puis le nationalisme qui a été à l’origine de l’existence de nombreux peuples. Le marxisme a joué le rôle d’idéologie séduisante. L’islam aurait bien voulu être une idéologie pour l’humanité, mais sa cruauté fait disparaître son influence sur le monde civilisé. L’indépendance des pays colonisés a été à la source de nombreux conflits contre les puissances qui avaient colonisé de nombreux pays. Les conflits actuels sont essentiellement entre peuples voisins, mais il n’y a pas, aujourd’hui, d’idéologie dominatrice, qui soutient ces conflits. La lutte entre la Russie et l’Ukraine est plus une question économique entre deux voisins qu’une guerre idéologique. Il ne s’agit pas de communisme contre libéralisme, mais d’appartenance à une puissance économique. La Russie ne peut accepter un voisin qui ne dépend pas d’elle. Mais l’attitude de Trump face à Zelensky prouve bien que ce n’est pas l’appartenance à un camp qui explique le conflit. La guerre possible entre l’Inde et le Pakistan n’est pas fondée sur des oppositions liées à la religion. La transcendance a disparu mais RIEN ne la remplace aujourd’hui. Ce vide est dangereux car « la machine ronde a perdu la boule » selon un commentateur facétieux. Cette situation cache un problème stratégique qui touche toute la planète : l’existence des armes nucléaires. Cette arme, effrayante, a mis fin à la Seconde Guerre mondiale, en 1945. Elle a permis que la guerre « froide » ne devienne pas « chaude » tant que le capitalisme et le marxisme s’affrontaient. Mais cela peut devenir très dangereux si cette arme tombe entre les mains de personnages qui n’auraient pas peur de l’utiliser. C’est cette raison qui explique l’importance des négociations, ayant pour but d’éviter cette éventualité. Le premier stade était donc la prise de conscience du vide idéologique. C’est l’absence de toute référence à un but précis. C’est la conséquence du vide idéologique : tout repère a disparu. 

Mais l’homme a besoin, malgré tout, de se rattacher à une référence quelconque. C’était l’objectif d’Alexandre le Grand qui a tenté de conquérir le monde, et est arrivé jusqu’en Inde. Jules César, lui, a tenté de dépasser la Gaule, afin d’élargir son pouvoir. La même envie de dominer le monde habitait Napoléon et tous les conquérants de l’Histoire. Donner un SENS, une ÉTERNITÉ à la puissance actuelle. Le conflit actuel, aux États-Unis, entre Trump et Elon Musk est fondé sur la même ambition : être le plus fort. Absence, premier stade du néant, remplir cette absence est le deuxième aspect du triptyque. Mais il y a un troisième aspect – universel, et qui relève la tête à chaque époque, c’est la haine d’Israël. 

Heureux assimilé en France, voilà qu’un officier juif est accusé de trahison. C’est le même Juif qui, au Moyen-Âge, empoisonnait les puits. C’est ici la seule idéologie, permanente et universelle, qui dépasse les civilisations : le Juif dérange par son existence, c’est une idéologie de mélange, utile à chaque époque. Aujourd’hui, le vide mondial idéologique a retrouvé l’ennemi héréditaire. La Guémara, dans le traité 'Avoda Zara 12b, signale un dialogue, à Rome, entre les Romains et les Juifs qui évoque la vieille opposition entre 'Essav et Ya'akov, pour la possession du monde.

Quand le vide se développe...

('Essav dit : « De toute façon, je vais mourir – Beréchit 25.32) à quoi me servirait le droit d’aînesse. » Le monde matériel se sait provisoire sur terre. Pourquoi utiliser un « poids » spirituel qui ne sert à rien ? 

Aujourd’hui, plus que jamais, la haine d’'Essav se fait jour. On croyait qu’Auschwitz ferait taire l’antisémitisme. C’est la même idéologie qui réapparaît à chaque siècle. On refuse celui qui détient le devenir spirituel de l’humanité. La bénédiction de Its’hak à Ya'akov est la réponse aux bûchers du Moyen-Âge, aux pogroms de Russie ou d’Afrique du Nord. 

Herzl a cru qu’il s’agissait d’un problème de localisation. « Mettons les Juifs ensemble, l’humanité les aimera », conclusion erronée de l’assimilation. Ici, s’éclaire la montée de l’antisémitisme en Europe, dans les universités américaines. On n’a pas d’idéologie pour construire, mais pour haïr, l’idéologie survit. « Sinaï » de la racine « Sina » (haine) marque le peuple juif. Ici se trouve la vraie panacée de l’humanité : il y a un vide idéologique, mais Israël est là pour le remplir. C’est le message qu’il faut apprendre à lire : sentant que c’était Ya'akov qu’il avait béni – sans le savoir – Its’hak réagit ainsi : « Qu’il soit béni ! » Un père trompé devrait s’irriter ! Non, il a compris qu’il s’agit d’une bénédiction éternelle, transcendant les âges. Le comprenons-nous aujourd’hui ? Soyons conscients de notre mission, et restons fidèles à la foi éternelle ! Bien qu’il soit le bouc émissaire de l’absence d’idéologie, le peuple juif doit savoir qu’il a un rôle spirituel déterminant dans l’histoire de l’humanité, à ne pas oublier, ainsi qu’il est dit dans les Téhillim : « L’Éternel n’abandonnera jamais Son peuple et lui accordera toujours Sa bénédiction ».

Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 21 minutes