Les relations entre les nations sont souvent régies par des rapports de force : celui qui démontre sa supériorité peut imposer sa politique. Mais il ne s’agit pas seulement de puissance militaire, mais aussi, et surtout, de force de caractère.
Depuis que l’islamisme radical chiite a pris le pouvoir en Iran en 1979, ses dirigeants rêvent de dominer toute la région, d’y écarter toute influence occidentale et de détruire Israël. Pour cela, ils ont augmenté leur capacité d’armement, développant parallèlement un programme nucléaire leur permettant de fabriquer des bombes atomiques. Ils financent aussi des milices terroristes pour déstabiliser les gouvernements voisins. En réalité, l’Iran a étendu ses tentacules un peu partout dans le monde, dans le but de diffuser son idéologie radicale.
Face au danger, les nations occidentales ont réagi en déléguant l’AIEA (Agence Internationale de l’Énergie Atomique) pour contrôler l’enrichissement d’uranium. Durant des années, l’État islamiste a gagné du temps tout en poursuivant ses projets maléfiques, menaçant ses interlocuteurs de représailles et d’embargo sur ses richesses pétrolières. Bien que militairement plus faible, la force de l’Iran a résidé dans son caractère dur et menaçant, face à des chefs d’État frileux et apeurés.
Tout cela aurait pu se prolonger jusqu’à ce que l’Iran parvienne, à D.ieu ne plaise, à ses fins – sans l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, qui ne s’est pas laissé duper et a imposé fermement sa position. Le gouvernement israélien, lui, a eu le courage d’attaquer, suivi par les États-Unis, sans prêter attention aux messages d’intimidation lancés par Téhéran. L’erreur des dirigeants iraniens a été de ne pas avoir su discerner à qui ils avaient affaire, et de ne pas avoir abandonné leurs desseins sataniques en attendant des jours meilleurs. Aujourd’hui, ils en paient le prix !
Les missiles qui pleuvent sur Israël rappellent une époque pas si lointaine (en 1991), où l’Irak avait aussi envoyé ses Scuds sur la terre sainte, causant des dégâts considérables. Mais il y a deux différences notables entre ces deux périodes : à l’époque, il n’y avait pas eu de victimes, ce qui relève du miracle ; deuxièmement, Israël n’était pas impliqué dans l’offensive armée menée par une coalition de nombreux pays contre Saddam Hussein. Ce dernier avait envahi le Koweït avec son armée pour s’approprier ses ressources naturelles, provoquant ainsi une riposte militaire internationale.
L’Irak représentait alors un danger pour Israël, et par cette manœuvre stupide, il fut attaqué avant d’être vaincu définitivement. (Entre parenthèses, si nous avions été plus méritants, le sale boulot face à l’Iran aurait pu, aujourd’hui aussi, être fait entièrement par d’autres. Il aurait suffi pour cela d’une erreur de leur part – comme attaquer les divisions américaines.)
En 1991, Israël, bien que visé par des missiles, avait été prié de ne pas intervenir. Le calcul de Saddam Hussein était justement de pousser Israël à réagir pour diviser les forces alliées, dont plusieurs pays arabes faisaient partie. La force fut alors de ne pas attaquer, mais de rester passif.
En conclusion, la force ne se mesure pas seulement à la puissance physique ou militaire, mais aussi à la sagesse, au sang-froid, au courage et à la raison. En réalité, toutes ces qualités, nous en avons aussi besoin dans nos rapports humains : leur absence est la cause de bien des frictions. Face à la faiblesse, il se lèvera toujours un de ceux qui la décèleront pour en profiter et imposer sa terreur psychologique.