Blog : Torah-Box

Vers le milieu du mois de Tamouz, nous nous focalisons davantage sur l'idée d'un manque dans ce monde. En effet, Hachem n'a plus de résidence dans ce monde, plus de Temple. J'assistais un jour à une célébration joyeuse et un Admour Tsadik et saint était présent. C'était une fête de Chéva’ Brakhot (7 jours de repas de fête suivant les noces), et cet homme, le grand-père du 'Hatan, était très âgé, affaibli et paralysé. Il posa une question : qu'en est-il de l'appartement ? Tout le monde répondit qu'un appartement avait été acheté pour le couple. Mais l'homme insista et répéta sa question : qu'en est-il de l'appartement ? Qu'en est-il de l'appartement de Hachem ?! Le fait de posséder un appartement est une bonne chose, mais qu'en est-il de la résidence de Hachem ? Nos Sages nous ont donné 21 jours pour méditer et réfléchir sur le lieu de résidence de D.ieu. En quelque sorte, Hachem Se trouve à l'extérieur, et notre devoir est de Lui trouver une résidence.

Réfléchissez à l'idée suivante : si votre père n'avait pas d'appartement, quel serait votre sentiment ? Nous devons adopter cet état d'esprit avec la résidence de Hachem.

La Guémara dit dans le traité Pessa'him 118 : Mochivé ‘Akéret Habayit (Il fait trôner dans la maison la femme stérile), c'est un verset extrait du Hallel. Les enfants d'Israël ressemblent à un rat, qui est toujours acculé dans un coin de la maison. Le 'Hatam Sofer interprète le verset de la façon suivante : la ‘Akéret Habayit est un rat, mais c'est un éloge. Pourquoi ? La Guémara explique que tout ce qui se trouve dans la mer a son équivalent sur la terre sèche, à l'exception d'un animal qui se trouve uniquement sur la terre sèche : le rat. Or, tout ce qui est impur sur la terre sèche est pur dans la mer, affirment nos Sages. Le 'Hatam Sofer explique que les Juifs sont comparés à un rat, comme l'indique la Guémara dans le traité Pessa'him. Le rat ne vit que sur la terre sèche. Les Égyptiens sont comparés à une peau d'âne, selon le prophète, expliquant qu'ils s'inscrivent dans la dimension de l'âne, un animal impur. C'est la raison pour laquelle Pharaon accourut vers la mer. Pourquoi ? Il était persuadé que de cette façon, il pourrait éliminer les enfants d'Israël. En effet, il n'arrivait pas à dominer le peuple d'Israël sur terre, car sur terre, il était impur, mais dès lors qu'il entrait dans l'océan, il pourrait certainement conquérir le peuple juif, chose impossible tant qu'il se trouvait encore sur la terre sèche, en Égypte. Alors que fit Hachem ? Les enfants d'Israël marchèrent sur la terre sèche au sein de la mer ! Il fit en sorte que la mer devienne une terre sèche et dans ce cas, l'écorce impure demeurait, l'écorce de l'âne, et de ce fait : "Car, les chevaux de Pharaon, chars et cavalerie, s'étant avancés dans la mer", et ils se noyèrent. Il en ressort que ce passage : Mochivé ‘Akéret Habayit est une louange du peuple d'Israël. 

Mes amis, j'aimerais ajouter une idée : il est écrit dans le Pérek Chira : "Que dit le rat ? Kol Hanéchama Téhalel Ya Halélouya, que tout ce qui respire loue Hachem." Le peuple d'Israël est comparé à un rat, et ils doivent apprendre continuellement à louer Hachem et à entonner Ses louanges, c'est le rôle le plus essentiel qui leur incombe. Il existe un ouvrage Mata Déyerouchalaïm, dont l'auteur est un célèbre Rav hongrois, élève du 'Hatam Sofer. Il explique que les chercheurs s'interrogent : pourquoi n'y a-t-il pas de rat dans la mer ? Pourquoi tous les animaux de la terre ont-ils leur équivalent dans la mer, à l'exception du rat ? En effet, le rat est trop étroitement lié à la poussière, au point qu'il ne peut se retrouver dans la mer, il ne supporte pas l'eau. L'auteur affirme ceci : les scientifiques savent qu'il est très difficile de respirer pour quelqu'un qui est trop plongé dans la poussière. Il éprouve de grandes difficultés de respiration. C'est précisément la raison pour laquelle c'est le rat qui affirme : "Tout ce qui respire loue Hachem." 

Mes amis, nous sommes dans une situation où nous devons nous préoccuper de trouver une résidence à Hachem. Si notre vie évolue constamment autour de nos besoins physiques qui sont dans la dimension de : "Car poussière, tu fus et poussière, tu redeviendras", et nous désirons constamment acheter une nouvelle chemise, un nouveau vêtement, une nouvelle voiture, etc., nous n'aurons pas la force de respirer et de remercier Hachem. Jetons autant que possible cette poussière et commençons à remercier Hachem et à L'implorer de s'efforcer, avec nous, de reconstruire le Beth Hamikdach. Nous pourrons alors nous exclamer : "Zé Keli Véanvéhou : C'est mon D.ieu et je veux L'embellir", par la venue du Machia’h, Amen !

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